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Absentéisme scolaire : Un phénomène à éradiquer

Chaque élève perdrait une année de son temps scolaire à cause des absences des professeurs et des grèves

Lorsque le ministère de l’Education a publié sa dernière circulaire du 14 octobre, il n’a fait que rappeler des dispositions en usage depuis des décennies. La circulaire en question concerne, justement, le problème récurrent de l’absentéisme. Non seulement des enseignants mais, également du personnel du ministère.
C’est, donc, environ 350.000 agents qui seraient concernés par ce rappel et pas uniquement les 160.000 enseignants. En fait, le ministère est dans son droit d’exiger l’application des réglements en vigueur en la matière. C’est le décret 191 du 11 février 1988 qui a mis les fondements sur lesquels repose le système de l’absence et des congés.
On se rappelle bien l’initiative prise en mai 2018 consistant à établir une liste noire des médecins qui délivrent des certificats médicaux de complaisance qui avait été décriée par le conseil de l’Ordre des médecins. De ce fait, le ministère de l’Education était obligé de se rétracter devant l’opposition de cette puissante corporation.
Même si la position du ministère était juste, il paraît qu’on ne peut lutter contre de telles organisations.

Chaque jour, entre 15 et 17.000 enseignants s’absentent
Pourtant, l’enjeu est de taille. Il est question de protéger nos enfants contre les abus et la délivrance de tels documents à tour de bras. Le conseil de l’Ordre des médecins prétend qu’il est le seul à s’occuper des affaires de ce genre. Les parents, eux, ont leurs arguments. Car, s’agissant du volet de l’absentéisme des enseignants il n’est plus possible de tergiverser. Il faut passer à l’action.
Désormais, les absences au-delà de 5 jours seront contrôlées. Les mesures s’adressent à tous les employés du ministère. C’est ainsi que les mêmes directives ont été envoyées à toutes les administrations et tous les services relevant de ce département.
La gravité du phénomène est plus manifeste au niveau scolaire. C’est là que les parents sentent le danger qui guette leurs enfants en raison de ces absences.
En effet, on estime que chaque élève perdrait une année de son temps scolaire à cause des absences. Celles-ci seraient dues, aussi, aux nombreuses grèves et boycotts des cours. Notamment, par les milliers de suppléants.
Ainsi, on pense que chaque élève perd au moins une année durant son parcours scolaire du primaire et autant durant les 7 autres années menant jusqu’au Bac. Du coup, on compterait deux années scolaires comme manque à gagner.
Des chiffres officiels peuvent corroborer ces constatations.
En effet, il y aurait, chaque jour, entre 15 et 17.000 enseignants qui s’absentent. Parmi eux, environ 5.000 présenteraient des certificats de maladie longue durée. Selon le ministre de l’Education précédent, c’est 25% des enseignants qui s’absentent quotidiennement. En termes de jours d’absence, le ministre actuel avait révélé que pas moins de 1.800.000 journées sont ainsi perdues.
Donc, il n’est plus question de rester les bras croisés devant un tel phénomène d’autant qu’il est à l’origine de lourdes charges matérielles au niveau du budget du ministère.
Il est vrai que la publication de la dernière circulaire n’est, en fait, qu’une mesure visant à rappeler aux uns et aux autres qu’il y a des règlements et des lois que tout le monde doit respecter. Toutefois, personne ne peut se sentir visé plutôt qu’un autre. C’est, uniquement, l’intérêt du pays qui doit être pris en compte loin de tout autre calcul. Il serait du devoir du conseil de l’Ordre des médecins de tenir compte de ces exigences et de soutenir les efforts du ministère de l’Education en vue de diminuer l’impact par trop négatif sur notre système éducatif.

A.C.

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