La Tunisie est un pays qui ne dispose pas de nombreuses ressources naturelles. Pourtant, le gaspillage est devenu fréquent aussi bien chez les particuliers que chez les entreprises. Ce gaspillage coûte annuellement une somme faramineuse qui est supportée par toute la collectivité. D’où la nécessité de rationaliser la consommation de certains produits et matières — dont certains sont importés au prix fort du marché international — en vue de limiter les pertes. A titre d’exemple, le pain est acheté en grandes quantités dans presque toutes les familles alors qu’une partie seulement est consommée. On sait qu’une partie des céréales est importée du marché extérieur vu que notre production n’est pas suffisante pour satisfaire tous les besoins des consommateurs. Les prix des céréales connaissent régulièrement des révisions compte tenu des quantités produites au niveau mondial.
C’est aussi le cas pour l’huile végétale, les hydrocarbures et autres matières premières et produits semi-finis destinés à l’industrie. Le temps est venu pour rationaliser la consommation à tous les niveaux, d’autant plus que le budget de l’Etat est confronté à des difficultés énormes. Pour améliorer le taux de couverture de la balance commerciale, il est impératif d’exporter et de diminuer les importations. Au niveau des entreprises, le même phénomène de gaspillage est constaté dans la mesure où certains travailleurs ou fonctionnaires n’ont pas le reflexe de limiter l’utilisation inutile pour permettre à l’entreprise de faire des économies et de réduire le coût de production.
Ainsi, l’énergie est utilisée, parfois, d’une façon abusive. Les climatiseurs et les ordinateurs restent allumés hors des heures de travail. Les voitures de fonction sont également utilisées parfois pour faire des navettes qui n’ont rien à voir avec l’activité de l’entreprise. Un contrôle rigoureux devrait être institué au niveau de toutes les entreprises pour vérifier que l’énergie et les matières premières sont utilisées à bon escient tout en limitant le gaspillage. L’idée d’un «Monsieur énergie» qui a émergé, il y a quelques années, est judicieuse mais qui n’a pas été appliquée, malheureusement, par tous les chefs d’entreprise. Il s’agit de mobiliser un contrôleur de l’énergie pour s’assurer que toutes les machines et matériel fonctionnant à l’énergie sont mis hors de fonction après les heures de travail.
Le gaspillage est devenu, aujourd’hui, un thème d’actualité et doit trouver une solution radicale au cours des prochains jours pour limiter, voire supprimer les dépenses inutiles supportées par l’Etat et la collectivité publique. C’est un moyen efficace pour préserver les ressources financières. Mais le travail doit commencer par les ménages qui ont intérêt à acheter le juste nécessaire et de s’empêcher d’amasser les produits de toute sorte dans la maison surtout quand un produit donné est concerné par la pénurie comme ce fut le cas récemment pour le lait.
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