L’équipe de Tunisie ne sera pas gâtée contre des Libyens techniques et accrocheurs.
Les choses sérieuses commencent pour l’équipe nationale qui entame son parcours vers la CAN 2021. Les équipiers de Badri et Ben Mustapha, qui tentent de redorer leur blason et de retrouver une identité de vainqueur, vont devoir grignoter 6 points pour se mettre à l’abri dès le début. Plus, ils ont une image de marque, altérée par les derniers échecs, à soigner. C’est un nouveau cycle qui s’ouvre et qui exige plus de bons résultats et plus de sérieux. D’autant que les moyens mis à la disposition de cette sélection sont énormes.
Le rythme s’accélère
Mondher Kebaïer a accéléré la cadence des entraînements, tout en essayant de préserver autant que possible ses joueurs cadres émoussés et pris par le rythme des compétitions locales. Condition physique, mise en pratique de certains plans de jeu, placement et replacement, mais aussi une séance de décrassage pour certains joueurs (Badri et Ben Romdhane), le chantier sélection est en pleine activité. Les choix de Kebaïer pour le match de vendredi ne sont pas encore explicites, mais on ne s’attend pas à de grands changements.
L’ossature est là même si Kechrida a déclaré forfait pour blessure musculaire. Boughattas, rappelé à la dernière minute, a été soumis à une séance de décrassage.
A partir de la séance d’hier, le groupe a été complet. Et les exercices programmés par Kebaïer ont touché, en premier lieu, la conduite de balle en zone adverse. Sans oublier la possession de balle et la stratégie défensive face à des Libyens accrocheurs.
Kebaïer : les attentes
Il sera l’homme le plus attendu pour ce match contre la Libye. Il joue pratiquement son «premier» match à enjeu qu’il doit bien gérer. Kebaïer, qui a réussi son match amical contre le Cameroun (une bonne et pleine prestation), a encore une obligation de bien faire. Il a un bon effectif, des joueurs qui s’entendent bien d’après le dernier match joué contre le Cameroun qui restera un match amical quoiqu’on puisse dire. Le plus important, c’est le match de vendredi contre une sélection libyenne qui «aime» jouer contre l’équipe de Tunisie. Kebaïer, en sélectionneur averti et qui hérite une performance respectable en CAN 2019, sait bien que les regards seront tournés vers lui en premier lieu. Ceux qui le soutiennent et les autres qui sont contre sa désignation vont suivre attentivement ce match (le facteur le plus important) mais aussi la prestation d’ensemble qui va refléter la qualité de son travail.
A prendre au sérieux
La Libye et la Guinée Equatoriale ne sont pas deux adversaires à la portée. Loin de là! Ce sont deux sélections qui ont progressé sur tous les plans : jeu, ambitions.
Avec cette hiérarchie continentale qui a si changé, Selliti et ses équipiers sont avertis. Les solutions au milieu du terrain : Kebaïer va-t-il confirmer un Selliti qui a toujours réussi chaque fois qu’on l’a mis dans le rôle de régisseur? Ou est-ce Msakni, en pleine tourmente et perte de sensations, qui va s’imposer encore une fois? Trois à quatre postes seront en ballottage. Pour le reste, les choix vont suivre la logique. Ces six points exigent beaucoup d’efforts.