Pour marquer un double anniversaire, celui de la revue Id déco et celui de l’Office national de l’artisanat, cette publication trimestrielle vient de dédier un hors-série au thème de l’artisanat. Une compilation d’articles et de photos coup de cœur de la rédaction
La revue Id déco est née il y a dix ans. Cet anniversaire coïncide avec la célébration, cette année, du soixantième anniversaire de l’Office national de l’artisanat (ONA). Deux événements qui ont inspiré l’équipe de la revue pour élaborer ce hors-série qui vient de paraître sur l’artisanat tunisien. C’est sous la forme d’un best of que se présente ce numéro où, page après page, défile un art de vivre tunisien, raffiné, noble, multiple, représenté par des métiers d’art hérités des temps anciens et renouvelés grâce à la force et à la créativité des nouvelles générations d’artisans et de designers.
«Au lancement de la revue Id déco, nous avions fait le pari de révéler la richesse de notre artisanat et d’accompagner l’émergence d’une nouvelle vague d’artisans créateurs et designers tunisiens. Pari tenu ! De 2009 à 2019, Id déco a publié plus de 500 pages consacrées à l’artisanat, à son évolution et son actualité», écrit Amel Souissi Talbi, directrice de la revue dans l’éditorial de ce numéro.
Concept-stores, expositions et salons
Tapis, tissage, broderie, bijoux, poterie, céramique, travail du bois, dinanderie, mosaïque, chéchia, fouta, sefsari, fibre végétale, tapisserie, verre soufflé, cuivre…les métiers d’art tunisiens racontent une longue histoire de métissages, de conquêtes, de diversités culturelles. Une touche locale habille ces savoir-faire, elle vient essentiellement à la fois des contraintes de l’environnement et de son potentiel. Mais l’artisanat meurt et disparaît s’il ne s’adapte ni aux besoins du marché ni à la transformation des goûts et du vécu des consommateurs. D’où l’arrivée dans les années 90 essentiellement d’une nouvelle génération d’artistes et de designers qui ont pris en main cette filière, si vitale pour l’économie du pays, son tourisme et son développement durable.
«En attestent l’ouverture de multiples concept-stores et la tenue de plusieurs salons et expositions dédiés à l’artisanat tunisien. En 2018, ce fut la consécration du savoir-faire des potières de Sejnane avec son inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco qui offre une reconnaissance internationale au «hand made» tunisien qui ne finit pas de nous fasciner », note encore Amel Souissi Talbi.
A l’heure de la mondialisation des cultures, jamais encore nous n’avons eu besoin de ce repère qu’est l’artisanat. L’initiative de ce numéro vient aussi pour répondre à cette exigence de retour aux sources.