Parmi pas moins de 10 avant-premières à l’affiche de la 19e édition du Festival Cinéma méditerranéen de Bruxelles (Cinemamed) qui se tiendra du 29 novembre au 7 décembre, seront projetés trois films tunisiens : «Un Fils» de Mehdi M. Barsaoui (96’), «Noura rêve» de Hinde Boujemaa (92’) et « «Un Divan à Tunis» de Manele Labidi Labbé (87’).
8 films donnant à voir le meilleur des productions cinématographiques issues de la Méditerranée ont été retenus pour la compétition officielle. Figure parmi les récits forts, poignants, audacieux et touchants, où les questionnements de l’adolescence côtoient la ténacité féminine et le courage des hommes, le film tunisien «Un fils», un drame puissant sur la parentalité dans une Tunisie à l’aube d’une transition politique et sociale. Prix de la meilleure interprétation masculine pour Sami Bouajila lors de la dernière Mostra de Venise, ce film sera en lice pour le Grand prix, décerné par le Jury Officiel, et doté d’une valeur de 5.000€ d’aide à la distribution ou d’aide à la promotion, offerts par Rudi Vervoort, Ministre du Gouvernement francophone bruxellois en charge de la culture.
Comme le cinéma méditerranéen fait aussi la part belle au format court, le festival propose une sélection des meilleurs courts métrages récents. Les 6 films sélectionnés sont un voyage de la Belgique au Liban, en passant par l’Albanie, la Tunisie et la Grèce. Ainsi, la Tunisie sera dans la course avec le film «Brotherhood» de Meryam Joobeur. Offrant un regard intéressant sur la loyauté et la confiance dans une famille poussée dans ses retranchements, ce film a été présenté au Festival International de Toronto en 2018. Dans la section «Panorama», en complément de la Compétition, parmi 15 films sélectionnés pour entrer pleinement dans la culture et la vie méditerranéennes, a été sélectionné le film tunisien «Noura rêve», Tanit d’Or des JCC 2019. La clôture sera aux couleurs de la Tunisie avec «Un divan à Tunis», une comédie légère qui questionne la société tunisienne post-révolution à travers un panel de personnages touchants, un film déjà présenté à la 79e Mostra de Venise.
Le Med, c’est avant tout un festival qui met à l’honneur la découverte d’un cinéma trop peu présent sur les écrans à Bruxelles. La plupart des films du festival sont inédits. En fêtant ses 30 années, le Cinemamed, qui, lors de cette édition, a particulièrement insisté sur la mise en valeur des films de femmes, proposera pas moins de 60 productions récentes issues du Bassin méditerranéen. Des films qui ont la particularité d’être intenses et contrastés car ils mettent en évidence la diversité et la richesse des pays qui le composent à travers des récits touchants.
Cette année, le programme du festival mettra en avant de nombreux films qui ont pour thème central «La quête de libertés» : liberté de penser, d’aimer, de respirer, de s’exprimer, de vivre… Ces films mettent en scène des récits de vie où les uns luttent pour fuir leur destinée, tentent de s’émanciper, de reprendre leur liberté et les autres se battent pour faire valoir leurs droits, luttent contre l’oppression ou cherchent simplement à pouvoir s’exprimer librement.
Le Cinemamed se mettra en quête de libertés, comme celle du combat des femmes célibataires dans «Adam», de la quête de la vérité dans le haletant «Un Fils» ou comme dans «Un Divan à Tunis» qui aborde la difficulté pour une femme dans la Tunisie post-Ben Ali d’ouvrir son cabinet de psychanalyse.