Deux matches, celui de ce soir et l’autre contre la Guinée Equatoriale, où les hommes de Kebaïer devront grignoter les six points.
Ça recommence ! On a encore le souvenir de cette CAN 2019 où les hommes de Giresse ont raté de peu une place en finale et peut-être un sacre continental. Cette CAN 2019, si controversée et si polémique, a coûté à Giresse sa place. Changement attendu mais en fin de compte peu justifié si on se fie aux résultats. Maintenant, c’est Mondher Kebaïer qui a pris la relève et qui essaye depuis de convaincre le public sportif et les observateurs de la validité de ce choix.
On a joué des matches amicaux et une double confrontation contre la Libye (Chan), avec une impression mitigée. Nous ne sommes pas au top de la forme, malgré une qualité respectable de joueurs. Le groupe, sous la conduite de Kebaïer, a connu quelques changements dont surtout le retour de Abdennour. Pour nous, c’est un message voulu de Kebaïer à l’adresse de quelques «stars» de la sélection. Pour le match de la Libye, premier match de groupe en éliminatoires, on l’a abordé sous une vive polémique appelée Bronn. Le joueur n’a pas rallié le stage de la sélection sous un prétexte familial. Cette affaire n’est pas mince. Et tout le monde parle d’un faux bond prémédité, et la commission chargée d’enquêter sur cette affaire prouvera ou non la bonne foi de Bronn. Les effets de cette affaire ? D’après les échos émanant du camp de la sélection, tout va bien. Le groupe vit bien et se montre motivé pour entamer le parcours sur une victoire.
Ben Mustapha confirmé
L’un des points qu’on peut mettre à l’actif de Kebaïer, c’est qu’il s’est prononcé sur son premier gardien. Il a choisi le plus régulier à son avis, Ben Mustapha. Un gardien qui a acquis beaucoup de métier et de confiance. Il emmènera une défense qui n’est pas jusqu’à maintenant le point lumineux de cette équipe de Tunisie. Meriah sera sûr de partir d’entrée. Qui sera à ses côtés ?
Probablement Abdennour ou Boughattas. Nagguez et Maâloul sont les plus attendus sur les flancs. En milieu, Kebaïer n’a pas dévoilé ses options. Même si Skhiri et Sassi restent les joueurs les plus complémentaires et qui peuvent contrecarrer le football offensif et les mouvements rapides. Kebaïer aura un délicat embarras du choix par la suite. Msakni (en grande baisse), Seliti, Badri, Khazri et Khaoui ont tous des chances plausibles pour animer le milieu. Cela suppose que Kebaïer opte pour deux milieux récupérateurs, car s’il en ajoute un 3e, les choix seront encore plus serrés et difficiles à faire.
En pointe d’attaque, Khénissi est le choix de Kebaïer même si l’on peut s’attendre à voir encore une fois Khazri passer en avant-centre. Ce sera un match délicat, comme le savent les connaisseurs du football. Les Libyens nous ont habitués à bien jouer contre l’équipe de Tunisie avec des joueurs techniques qui manquent, pour les locaux, de rythme. Kebaïer a un bon effectif, une attitude positive si l’on se fie au dernier match amical contre le Cameroun (des prémices rassurantes de jeu offensif) et, le plus important, un public qui croit en sa sélection. Maintenant, il faudra 6 points pour bien décoller et pour prendre une confiance nécessaire pour l’opération reconstruction de la sélection. Kebaïer-Benzarti, c’est un duel spécial entre deux entraîneurs qui se connaissent bien. C’est le premier grand test pour Kebaïer… et pour Al Jarry qui l’a choisi.