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Négociations porteuses ?

Chef du gouvernement

Trêve de palabres sur les critères adoptés par Ennahdha pour le choix de Habib Jomli en tant que personnalité désignée pour la formation et la présidence du prochain gouvernement dans un délai d’un mois renouvelable une seule fois, ce qui revient à dire que les Tunisiens pourraient voir leur pays se doter d’une équipe ministérielle au plus tard d’ici le 18 janvier 2020. Dans le cas contraire, le Président de la République aura à intervenir — pour désigner la personnalité qu’il jugera la plus habilitée ou disposant de la compétence requise afin de constituer, dans un délai d’un mois renouvelable aussi, un autre gouvernement.

Mais bien avant d’en arriver là, les observateurs, les analystes et les Tunisiens initiés au suivi de la vie politique nationale préfèrent disséquer, analyser et lire entre les lignes des petites phrases adressées par Habib Jomli aux médias à l’issue de son entretien avec le Président de la République, rencontre au cours de laquelle il a reçu la lettre officielle de désignation le chargeant de former le gouvernement.

Ainsi, deux critères fondamentaux présideront au choix des futurs membres du gouvernement : il s’agit, en effet, de la compétence et de l’intégrité, qualités essentielles dont doivent faire montre les personnalités susceptibles de faire partie de la prochaine équipe ministérielle censée gérer le pays les cinq prochaines années.

Le message est clair et concis: cette fois, seules les personnes compétentes et intègres seront désignées pour assumer la responsabilité de faire sortir le pays de la crise multisectorielle dans laquelle il se débat depuis des années.

Quant aux appartenances politiques de ces mêmes ministres, aux exigences des partis représentés au Parlement et qui seront associés aux négociations de formation du gouvernement et aussi aux conditions que poseront les personnalités nationales ainsi que les organisations professionnelles, elles ne pèseront en rien sur le choix des noms des futurs ministres, rompant, de la sorte, avec la vieille politique des quotas partisans et des désignations clientélistes.

Habib Jomli a tracé, dès sa première déclaration de presse, la voie qu’il empruntera et l’approche qu’il adoptera lors de ses «rencontres-consultation avec tous les partis sans exclusion ni marginalisation et les partenaires de la société civile et du tissu économique et social ayant leur mot à dire sur la formation du gouvernement au niveau de ses membres et également au niveau du programme d’action commune qu’il aura à appliquer».

En contrepartie de la précision, de la clarté et de la transparence caractérisant les propos du chef du gouvernement désigné, les Tunisiens attendent avec impatience les réponses qu’apporteront, à partir d’aujourd’hui, les responsables des partis qui seront consultés par Habib Jomli.

Les Tunisiens espèrent, par ailleurs, que les polémiques inutiles qui ont accompagné la composition du bureau du Parlement au niveau du choix de son président et de ses deux vice-présidents ne se répéteront pas à l’occasion de la formation du gouvernement et de la définition de son programme d’action.

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