Six points en deux matches, on ne peut demander plus. L’équipe nationale est dans une bonne passe mais ce n’est pas encore l’idéal
On ne doit pas sous-estimer ce que l’équipe de Tunisie a fait en deux matches, mais en même temps, on ne doit pas exagérer non plus. Pragmatiques, nous devons l’être pour deux raisons essentielles : ce n’est pas encore le moment de tirer des conclusions absolues sur le comportement de la sélection. En deuxième lieu, nous devons admettre que la Libye et la Guinée Equatoriale ne sont pas, à proprement parler, deux «références» en football africain. Si nous les battons, c’est que c’est la tradition (la logique) est confirmée. En même temps, nous avons réalisé 6 points, le plein, alors que d’autres sélections ont peiné telles que l’Egypte ou le Maroc. Notre équipe a donc du cran, de la volonté et elle l’a prouvé avant-hier soir à Malabo sous une humidité suffocante. Après une première mi-temps vraiment de basse qualité on s’est repris vers la fin pour marquer et gagner. L’équipe de Kebaïer prend forme de plus en plus (Dragar, Ben Mohamed et Khaoui gagnent des points en attendant le retour de Seliti). Khazri a encore une fois marqué et s’impose comme le nouveau «buteur» (un poste où il essaye de réussir, lui qui était régisseur ou second attaquant). C’est lui qui donne le tempo à cette équipe de Tunisie qui progresse lentement, et qui affiche des prémices rassurantes. Mais si ces prémices ne s’accompagnent pas d’un bond de qualité dans le jeu et dans la conservation de la balle, elles ne vont pas perdurer. Le chemin est encore long, mais avouons que ce sont des joueurs qui savent gagner et que derrière, Kebaïer gagne en confiance et en pertinence de choix. Lui qui montre qu’il et le bon pilote à bord. Ses détracteurs depuis sa nomination ont perdu des points.
