« Le secteur de l’énergie et des mines est la pierre angulaire de l’économie nationale », a déclaré, samedi, Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), appelant à rétablir le ministère de l’énergie.
Dans une déclaration à la TAP en marge du forum syndical de la fédération générale du pétrole et des produits chimiques qui s’est tenu, samedi à Hammamet, Taboubi a dénoncé la décision prise par le gouvernement de Youssef Chahed en août 2018, de renoncer au ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables pour le rattacher au ministère de l’Industrie et des PME, s’interrogeant sur « le sort du dossier de corruption sur lequel le gouvernement s’est appuyé pour démettre le ministre de ses fonctions et supprimer le ministère en question ».
Concernant les informations évoquant la possibilité de réduire les subventions des produits de base, Taboubi a expliqué que ce dossier ne peut faire l’objet d’un débat « dans un contexte tunisien caractérisé par un taux de pauvreté élevé », ajoutant que cette question nécessite « un dialogue serein » pour parvenir à des résultats concrets et à un consensus réel ».
Il a dans ce sens estimé que la résolution de la situation complexe du Groupement chimique tunisien et de la Compagnie de phosphate de Gafsa nécessite le recours au dialogue, considérant que « les solutions au développement du secteur public existent mais qu’elles demeurent tributaires d’une réelle volonté politique loin des tensions sociales ».
« Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est réfléchir profondément aux exigences d’un redressement qui devient nécessaire, ainsi qu’aux moyens à mobiliser pour faire du secteur public une locomotive de développement de l’économie nationale, notant que ce changement reste tributaire d’un climat de confiance entre la totalité des parties sociales.
Le responsable syndical a, à cet égard, formulé l’espoir de voir « le prochain gouvernement tirer les leçons des erreurs des gouvernements précédents, de faire montre d’une loyauté inconditionnelle envers la Tunisie, d’inclure dans son rang, des compétences politiques conscientes de l’importance stratégique du secteur public qui soient capables d’assimiler la complexité des rouages de l’État, la mentalité de la société tunisienne et les attentes des Tunisiens », a-t-il dit.
Taboubi a réitéré la nécessité d’accélérer la formation du gouvernement, d’autant plus que « le pays se trouve dans une situation de vide gouvernemental pesant de son impact sur la situation économique », ajoutant que « la réussite du prochain gouvernement serait synonyme de réussite pour la Tunisie ».