Dridi et ses joueurs ne comptent pas lâcher des points. Ils comptent faire contre mauvaise fortune bon cœur.
Les six points perdus par le CA, même si ça fait du mal à Dridi et ses joueurs, ne semblent pas les arrêter ou les accabler. Ils ont toujours la volonté de poursuivre un étincelant parcours sportif au milieu d’une tourmente de litiges et de dettes accumulées, et au milieu également du flou administratif. Ces joueurs, emmenés par les vieux briscards : Ben Yahia (le milieu relayeur qui retrouve une seconde jeunesse) et Dhaouadi, n’entendent pas lâcher des points.
Ils veulent poursuivre leur série de victoires et rester parmi le peloton de tête. Face à l’AS Soliman, Dridi a avisé ses joueurs contre tout relâchement et toute distraction. Ils ne doivent pas abandonner leur «humilité et leur savoir-gagner en pensant que les trois points sont obtenus d’office», comme il l’a dit à l’entraînement. Il a une équipe qui rode très bien : une défense compacte, un milieu qui varie ses manœuvres et une attaque qui marque et qui fait la différence. Pour un club qui se trouve en pleine tourmente et qui «souffre» pour s’acquitter de ses dettes, les résultats obtenus sont excellents. Dridi ne compte pas toucher à l’ossature qui a gagné en osmose et qui a réussi à gagner. Dekhili, Ayadi, Laâbidi, Jaziri, Bassirou, Ben Yahia et Chammakhi ont de très fortes chances de partir d’entrée. Ils vont tenter de marquer dès la première mi-temps, comme ils l’ont fait lors des derniers matches.
Bassirou, le repère
Le meilleur buteur clubiste (4 buts) est l’exemple de joueur persévérant, discret et polyvalent qui devient un repère offensif édifiant pour ses coéquipiers. Le retour de Chammakhi en pointe de l’attaque a permis à Dridi de bien expérimenter le 4-4-2 et aussi le 4-3-1-2 où Dhaouadi (ou Haddad) fait le passeur décisif, où le 3e attaquant crée le surnombre. En tout cas, Bassirou est un joueur en forme qui pèse beaucoup dans le jeu offensif du CA.
Un jeu qui se base sur beaucoup de mobilité et de recherche d’espaces pour les percussions. Dans ce CA qui gagne, les milieux marquent et cela prouve que Dridi «innove» et accorde une grande attention au jeu de groupe. En tout cas, c’est un entraîneur qui a réussi à épargner ses joueurs de tous les aléas et du non-sens qui subsistent à l’extérieur. C’est cela son plus grand mérite.
