Les deux chambres nationales syndicales des commerçants grossistes de friperie (importation, exportation, distribution, recyclage et fabrication), relevant de l’UTICA, ont décidé de suspendre la grève prévue initialement pour le 20 décembre 2019, et de la reporter sine die.
Les deux chambres avaient décidé d’organiser une grève générale, à cause de plusieurs problèmes dont souffre le secteur et principalement, d’une note publiée par la douane tunisienne en date du 22 novembre 2019, qui interdit le tri des chaussures usagées, lequel est désormais considéré comme un délit.
Le président de la chambre syndicale des commençants de gros, Sahbi Maalaoui a précisé qu’« on est parvenu à un accord avec la Douane Tunisienne pour annuler cette note ».
De son côté, le porte-parole officiel de la direction générale de la Douane tunisienne, Haythem Zanad a précisé qu’une séance de travail s’est tenue la semaine précédente avec les professionnels du secteur de la friperie, au cours de laquelle il a été convenu de mettre en place certaines garanties concernant l’application de la note de la douane publiée récemment, pour assurer la non commercialisation des chaussures usagées sur le marché local.
Il a précisé que si ces conditions ne sont pas respectées, les dispositions de cette note seront automatiquement, appliquées.
D’après Zanad, Il a été décidé de suspendre la grève des professionnels de la friperie, et de consacrer des endroits sécurisés au sein des entrepôts industriels de tri des vêtements usagés, pour le stockage des chaussures usagées, triées pour la réexportation.
En outre, « ces entrepôts doivent être fermés par deux clés, dont l’une est détenue par l’agent de la douane, chargé du contrôle de l’entrepôt, en vue de renforcer le système de contrôle, tout en mettant en place un système de vidéosurveillance ».
De même, « les quantités des chaussures triées et stockées dans les entrepôts industriels seront régularisées à travers l’exportation ou seront détruites au bout d’un délai de 6 mois au maximum ».
Selon un communiqué publié jeudi par les deux chambres nationales syndicales des commerçants grossistes de friperie, le ministère du Commerce s’est engagé à réactiver la Commission en charge du secteur de la friperie, à partir de la nouvelle année 2020, afin d’instaurer un dialogue entre les professionnels du secteur, le ministère du Commerce, ainsi que la douane et les départements concernés.
Cette commission aura pour mission de définir les solutions adéquates, afin d’assurer la pérennité de ce secteur.
Selon le président de la chambre syndicale des commençants de gros, les membres de cette commission se pencheront sur l’autorisation de l’exercice de l’activité du commerce de la friperie entre les gouvernorats, la révision de l’octroi des cartes professionnelles aux commerçants de détail pour qu’ils puissent avoir une patente et la fixation d’un quota limité pour le commerce du cuir qui n’aura pas d’impact sur la production locale et qui sera soumis au contrôle sanitaire.
Les réunions de cette commission chargée d’organiser l’activité de la friperie, avaient cessé depuis trois ans, alors qu’elles se tenaient auparavant périodiquement, au ministère du Commerce, en présence de tous les intervenants et les professionnels .
Le secteur de la friperie compte plus de 300 mille emplois directs et non directs.
Liberte
20 décembre 2019 à 08:40
C’est un scandale d’autoriser la vente des friperies, on doit les distribuer gratuitement aux pauvres surtout en ce moment pour les protéger du froid, le service social doit récupérer la marchandise et la distribuer surtout aux enfants qui vont à l’école et qui souffrent des intempéries. Et voilà maintenant que ces fripiers font grève et pourquoi demander une indemnité de chômage, foutez les en prison et confisquez toute leur marchandise