La dernière défaite concédée devant Al-Hilal du Soudan en Ligue des champions n’a pas arrangé les affaires. Les critiques fusent de partout. Garrido et ses joueurs doivent réagir au plus vite.
Juan Carlos Garrido vit des jours difficiles à Sousse. Ses choix sont de plus en plus discutés et la grogne des supporters monte. C’est qu’avec le retour aux affaires de Ridha Charfeddine la semaine du match contre Al-Hilal du Soudan, le public étoilé aspirait à une victoire afin que l’équipe garde son leadership du groupe B.
Mais contrairement aux attentes des supporters, Yassine Chikhaoui et ses camarades ont livré la pire prestation de l’équipe depuis le début de la saison à l’occasion de leur sortie pour le compte de la 3e journée de la phase des groupes de la Ligue des champions. Pourtant, l’Etoile dominait bien les débats, particulièrement durant la première mi-temps. Mais au fil des minutes, la précipitation devant les buts adverses a caractérisé les tentatives de Mortadha Ben Ouannès et ses camarades de l’attaque.
Et alors que les Etoilés passaient maîtres dans l’art du ratage à la pelle, les Soudanais, eux, ont concrétisé l’une des deux occasions qu’ils se sont créées tout au long de la rencontre, signant une précieuse victoire qui leur a permis d’effacer l’écart qui les séparait de l’Etoile.
Les Cairotes d’Al Ahly ont également profité de la contreperformance des camarades de Yassine Chikhaoui pour rattraper leur retard. Désormais, l’ESS a six points au compteur au même titre qu’Al-Hilal du Soudan et Al Ahly du Caire. Il faudra se rattraper au plus vite au risque de perdre du terrain en C1 africaine comme c’est le cas déjà en championnat de Tunisie à cause des deux défaites consécutives concédées successivement devant le Stade Tunisien et l’Etoile Sportive de Métlaoui.
C’est donc dans ce contexte difficile que les Etoilés recevront demain après-midi à 14h00 au Stade Bouali Lahouar le Club Africain en match retard comptant pour la 13e journée de la Ligue 1. Un classico que les hommes de Garrido disputeront sur fond de critiques. Normal, quand on sait que les trois derniers matches des Etoilés ont été ponctués par autant de défaites.
Efficacité, mon doux souci
Ce qui intrigue les supporters et les observateurs aussi, c’est que l’équipe se crée des occasions. Mais faire le jeu à même de dominer les débats ne suffit pas pour gagner. C’était le cas à l’occasion de la dernière sortie de l’année 2019 face aux Soudanais d’Al Hilal. Même Karim Laâribi était méconnaissable. Mortadha Ben Ouanès, lui, a créé quelques occasions et a été très actif sur le couloir gauche, mais personne ne peut lui en vouloir même s’il n’a pas brillé dans les 30 derniers mètres, vu qu’il revient de blessure.
En attaque, le staff technique est censé aligner toujours les mêmes ou presque. Laâribi, Haj Hassen et Chikhaoui sont souvent appuyés dans leurs manœuvres offensives par les latéraux Kechrida et Ben Ouanès. Des latéraux qui ont apporté leur soutien en phase offensive même quand Ben Ouanès était absent pour cause de blessure.
Le problème de l’attaque ne réside pas dans la création d’occasions, mais dans la finition. Un problème que Juan Carlos Garrido devra résoudre au plus vite. Demain, son équipe disputera un classico du championnat face à l’une des équipes les plus en forme du moment et l’une des plus régulières depuis le début de la saison. Un Club Africain difficile à manier même quand il joue à l’extérieur.
Gonzalez en solitaire
L’attaquant vénézuélien Darwin Gonzalez est en phase de récupération. Il se contente, certes, de tours de piste, mais il n’est pas exclu qu’il fasse son retour demain, le plus probablement en cours de jeu. Une chose est sûre, avec ou sans Gonzalez, le technicien étoilé doit remédier à l’inefficacité devant les buts adverses qui a caractérisé le jeu de l’équipe lors de ses trois dernières sorties. Une autre contreperformance, demain, serait de trop. Garrido et ses hommes sont avertis.