Les points de vente de l’Office national de l’huile ont été pris d’assaut par les consommateurs pour acheter l’huile d’olive à un prix fort avantageux, à savoir 5D,600 le litre. C’est une décision judicieuse qui permet, enfin, aux citoyens de goûter à un produit du terroir vendu habituellement à un prix inabordable.
Les consommateurs ont été agréablement surpris quand l’Office national de l’huile (ONH) a affiché un prix préférentiel de l’huile d’olive extra vierge, soit 5D,600 le litre. Une foule s’est rendue aux différents points de vente de l’Office pour acheter de grandes quantités d’huile d’olive dont la production a atteint au cours de cette campagne un record, ce qui présage aussi d’une bonne campagne d’exportation vers les marchés traditionnels. Mais la chute des prix a suscité le remous des producteurs qui n’arrivent pas à couvrir le coût de production devenu très cher au cours de ces dernières années. D’ailleurs, les producteurs ont manifesté leur mécontentement récemment pour amener les autorités compétentes à prendre les dispositions nécessaires de nature à sauver cette filière aux abois.
Une garantie de 100 millions de dinars (MDT) a été accordée par l’Etat à l’Office national de l’huile suite à une décision prise lors d’une séance du travail tenue vendredi 20 décembre 2019. Elle vient s’ajouter à l’enveloppe de 50 MDT octroyée à l’ONH le 20 novembre 2019. Cette garantie figure parmi les trois décisions prises, en vue d’assurer les meilleures conditions de réussite à la campagne de l’huile d’olive. L’Etat veut préserver l’intérêt des producteurs et leur permettre de poursuivre leur activité sans subir les contrecoups des hausses des prix des matières premières et des charges de production.
Régulation du marché
Cette garantie permettra de renforcer la capacité de l’Office à intervenir sur le marché local, pour acquérir environ 30 mille tonnes d’huile d’olive. Cette quantité est destinée à la commercialisation à l’échelle nationale, ce qui contribuera à la régulation du marché. D’habitude, le consommateur achète l’huile d’olive au prix fort allant jusqu’à 13 dinars le litre dans les grandes surfaces, voire plus. Plusieurs citoyens ne consomment plus ce produit pourtant nécessaire vu son prix inabordable et ils se rabattent sur l’huile végétale pour mijoter leurs repas. A la faveur de cette décision de rabaisser les prix, les consommateurs ont la possibilité d’utiliser l’huile d’olive dont les vertus sur la santé ne sont plus à démontrer.
Une autre décision ministérielle a été prise et consiste à rééchelonner des crédits contractés par les producteurs tout en supprimant les intérêts de retard, appliqués sur les crédits bancaires octroyés aux propriétaires d’huileries et aux exportateurs de l’huile d’olive, qui ont fait face, durant des deux dernières campagnes, à des difficultés financières. Une telle décision consolide la capacité des propriétaires des huileries et leur donne l’opportunité de prospecter de nouveaux marchés importateurs de l’huile d’olive. Plusieurs intervenants opèrent dans cette filière dont les exportateurs et les propriétaires d’huileries sans oublier, bien sûr, les agriculteurs ou les oléiculteurs qui approvisionnent les huileries en olives destinées à la trituration.
Réviser certaines législations
Il a été décidé, de même, le lancement d’une étude sur l’avenir du système de production, de transformation, de stockage et de commercialisation de l’huile d’olive.
Ladite étude permettra de réviser certaines législations en rapport avec l’activité agricole et de mettre en place des mécanismes à même de résorber toute la production nationale (transformation, stockage et commercialisation). Ainsi, les consommateurs et les producteurs devraient trouver leur compte pour que les premiers continuent à consommer ce produit du terroir alors que les seconds préservent leurs intérêts sur le marché local.
La séance de travail ministérielle, tenue récemment, s’inscrit dans le cadre du suivi des décisions du Conseil ministériel restreint, du 20 novembre 2019, lequel a été consacré au suivi de l’avancement des campagnes agricoles 2019. La production record en matière d’olive destinée à la trituration est due à plusieurs facteurs dont les conditions climatiques favorables, le suivi des plantations par les agriculteurs qui ont effectué les traitements nécessaires pour éviter la propagation des maladies. Toutes les parties prenantes ont, en effet, joué un rôle important pour réussir cette campagne. L’administration, les structures d’appui et les organisations professionnelles ainsi que les agriculteurs, les industriels chargés de produire l’huile d’olive et les exportateurs.
L’abondance de la production ne devrait plus poser problème pour les producteurs. Il s’agit de bien gérer les grandes quantités d’huile produites en accordant au marché local une part pour la consommation des ménages. La main-d’œuvre ne devrait pas non plus constituer un handicap pour cueillir les fruits dans les délais impartis. C’est que, actuellement, certains agriculteurs font face à un manque de travailleurs malgré une rémunération alléchante.
Liberte
3 janvier 2020 à 10:30
C’est une bonne nouvelle pour le pays et c’est un juste prix, la baisse de presque dix dinars a 5,600 est la bienvenue pour le pauvre citoyen. Reste l’export qui est bradé pour l’Italie qui en profite pour le vendre à prix fort de plus de 5 euros mentionnant que c’est un produit italien donc européen, vous savez qu’il moyens fiables pour contrôler l’origine des huiles et en demander dommages et intérêts soit à l’Italie et à l’Espagne qui s’en mettent plein les poches grâce à la Tunisie,le testeur ne coûte que quelques centaines d’euros,je vous en donne avec plaisir le nom et le constructeur si vous le voulez bien