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La déception et la colère des citoyens contre la grève du transport ferroviaire

La surprise des citoyens était très forte, ce mercredi matin, à la station des trains (place Barcelone) face aux portes fermées et en apprenant la grève des agents du transport ferroviaire les 24 et 25 avril 2019.
La plupart d’entre eux n’étaient pas au courant de cette grève de la SNCFT sur tout le réseau ferroviaire de la République, décidée par la Fédération générale des chemins de fer relevant de l’UGTT .
Un jeune de 30 ans a fait part de son étonnement, indiquant qu’il venait de décrocher un emploi depuis quelques jours et assurant que son employeur ne lui pardonnera pas son absence et n’acceptera aucune excuse.
Des dizaines de citoyens attendaient de voir un train arriver ou un receveur, en dépit des explications affichées par la fédération sur les portes des trains pour expliquer les causes de la grève.
Le secrétaire général de la Fédération générale des chemins de fer Larbi Yacoubi a dit dans une déclaration à la presse tenue, dans la station, comprendre la colère des citoyens, soutenant que la grève « est imposée à la fédération vu la nonchalance de l’autorité de tutelle (ministère du transport) dans la mise en oeuvre des revendications syndicales ».
Ces demandes, a-t-il avancé, ne sont pas matérielles mais « servent l’intérêt de la société et préservent la pérennité du service public ».
Il a déclaré que la grève intervient en raison de la non ouverture de la ligne n° 13 reliant Sfax, Gafsa et Tozeur et fermée depuis 2012, engendrant à la société des pertes importantes estimées à près de 470 millions de dinars (MD) et la pere d’environ 6887 journées de travail. Et d’ajouter que la ligne 13 connaît des simulacres de sit in « causés principalement par les barons du transport de phosphate par camions ».
Cette grève, selon le responsable syndicaliste, fait suite à la réticence de la direction générale et l’autorité de tutelle de conclure un accord sur la réintégration progressive des agents de la Société des Travaux Ferroviaires (SOTRAFER auxquel les parties concernées sont parvenues depuis le 5 septembre 2018.
Le secrétaire général de la Fédération Générale des Chemins de Fer a expliqué cette grève par la politique de deux poids deux mesures adoptée dans l’examen des dossiers des licenciés de la société, à travers la réintégration de deux licenciés par le ministre du transport, malgré leur accusation de corruption, alors que 19 autres agents licenciés pour absentéisme au sein de la société n’ont pas retrouvé leu emploi.
Pour rappel, la SNCFT a précisé, mardi dernier, dans un communiqué concernant le problème relatif à l’ouverture de la ligne ferroviaire n°13 liant Sfax à Tozeur, qu’elle a porté plainte contre les sit-inneurs et qu’elle s’est employée avec le concours du ministère de tutelle à reprendre le trafic sur cette ligne, vu son importance et son rendement.
La SNCFT a fait savoir que la fédération Générale des Chemins de Fer a réclamé le retour de 19 agents au travail, après leur licenciement et leur traduction en conseil de discipline, en raison de leur absentéisme.
Par ailleurs, la société a affirmé que, juridiquement, il est interdit de réintégrer un agent dans son travail au sein de la société si ce dernier a été soumis au conseil de discipline et sanctionné en conséquence par le licenciement.
La SNCFT a ajouté que la partie syndicale a demandé la réintégration des agents et des cadres de la société des travaux ferroviaires (SOTRAFER) qui emploie près de 850 agents, au sein de la société, insistant sur la nécessité de préserver la pérennité des deux sociétés et d’examiner la possibilité d’intégrer de nouveaux agents après l’étude de faisabilité de cette opération dans les deux sociétés.

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