Tunis : renforcer l’exportation des produits artisanaux vers l’Europe
L’association Be Tounsi, un collectif qui promeut l’artisanat tunisien, et une boîte de communication privée «Digitalisman» sont en train de développer une plateforme aidant les artisans tunisiens à conquérir les marchés européens.
Ce projet, baptisé «boosting du secteur artisanal à travers une plateforme e-commerce sur l’Union européenne», a été présenté, récemment, aux éventuels bénéficiaires, lors d’une journée d’information, co-organisée par Be-Tounsi et Tasdir+, un programme de promotion des exportations tunisiennes, géré par le Cepex.
L’objectif de ce projet est de promouvoir l’artisanat tunisien, en exploitant l’outil numérique, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, diversifier les marchés d’exportation et faire connaître au mieux nos produits artisanaux sur une large échelle.
A travers la conception d’une plateforme informatique, les artisans tunisiens pourraient, selon le président de Digitalisman, Laurent Hanout, commercialiser facilement leurs produits grâce à un travail de webmarketing, en toute sécurité (transport groupé à l’étranger, livraison à domicile, préparation de commande…).
La plateforme, basée sur un modèle de vente directe du producteur au consommateur, loin de toute intermédiation, garantit une marge de bénéfice respectable aux professionnels du secteur, rassure le responsable, faisant remarquer que les produits artisanaux tunisiens se vendent en Europe à un prix exorbitant, qui peut atteindre 20 fois leur prix initial.
En effet, le projet de Be Tounsi s’inscrit dans le cadre des actions transversales, initié par le projet Tasdir+, dont les actions sont cofinancées par la Banque mondiale, à hauteur de 15 millions d’euros.
Les actions transversales sont le nouveau produit de Tasdir+, dont l’objectif principal est soit d’aider une filière, pour développer l’exportation à l’international, tel est le cas de l’actuel projet d’artisanat, soit d’apporter un appui à un ensemble de sociétés qui ont le même besoin d’exportation.
Plusieurs actions ont été lancées, dans ce cadre, notamment dans les filières de textile, de bâtiment, d’informatique.
Une fois approuvée par un comité de pilotage, chaque action transversale bénéficie d’un financement, à hauteur de 70% du coût global de lancement.
Zaghouan : 4.000 ha pour la culture des légumes
Les superficies consacrées à la culture des légumes au gouvernorat de Zaghouan sont estimées à environ 4.000 ha.
La région joue un rôle principal dans la production et l’approvisionnement du marché en légumes dont la culture est répartie tout au long de l’année (sur les 4 saisons agricoles).
Pour les légumes d’arrière-saison, les superficies ont atteint 770 ha, ce qui a porté la production à environ 14.000 t de cucurbitacées, de tomates, de pommes de terre et de pois.
S’agissant des légumes d’hiver, dont les légumes à feuilles, les superficies ont dépassé 1.100 ha générant une production de 21,5 mille tonnes.
Quant aux superficies programmées pour les légumes de primeurs et d’été, dont la plantation sera lancée dès les semaines prochaines, elles devront atteindre 2400 hectares dont 1.900 ha consacrés aux légumes d’été qui sont concentrés en particulier dans les délégations d’El Nadhour, d’El Fahs et de Zaghouan.
Kébili: octroi d’avantages financiers
Des avantages financiers ont été accordés par le biais du Commissariat régional au développement agricole (Crda) de Kébili, au profit de 193 agriculteurs, en application de la décision annoncée à l’issue de la visite, dans la région, effectuée le 4 août 2017, par une délégation du gouvernement, en vue de faire bénéficier, de ces avantages, les nouvelles exploitations privées créées autour des oasis publiques.
Financé par le Fonds du développement agricole, le Commissariat régional a approuvé 193 demandes sur les 550 demandes déposées, dont 391 ont fait l’objet d’examens et de visites de terrain.
La superficie globale des parcelles agricoles privées créées dans le gouvernorat de Kébili a atteint plus de 26.500 ha répartis comme suit: les périmètres adjacents à l’oasis publique (3.750 ha), les oasis isolées (22.413 ha) et les grandes extensions, de plus de 30 ha par périmètre, réparties sur plusieurs délégations de la région (366 ha au total).
Tataouine : création de deux unités de conditionnement
Deux unités de conditionnement seront bientôt créées, respectivement dans la délégation de Bir Lahmar et à Karchaou (délégation de Smâr) près d’un centre de collecte de lait.
Le coût global des deux projets, prévus au cours de l’année 2020, est estimé à 1,4 million de dinars (700.000 dinars par projet).
Chaque unité devra abriter une chambre frigorifique de 50 m2 et des espaces de conditionnement et de stockage de produits agricoles.
Ces projets devront encourager les exploitants à diversifier leur production et à ne pas se limiter aux cultures des palmiers et des oliviers, en tirant profit des 7.000 ha de périmètres irrigués disponibles dans la région dont la moitié est délaissée.
Tataouine offre un important potentiel, notamment dans les cultures de pomme de terre et de pêches primeurs.
Djerba : révision du classement des restaurants touristiques
Après le Grand-Tunis, Nabeul, Hammamet et Sousse, les professionnels de la gastronomie tunisienne ont participé le 20 janvier courant à Djerba à la consultation sur le projet de révision du système de classement des restaurants touristiques. Les professionnels de Médenine, Tataouine, Tozeur et Gafsa ont discuté de l’état des lieux et l’avenir de leur métier régi par une réglementation obsolète (datant de 30 ans) de par les évolutions considérables que connaissent le métier lui-même et le secteur touristique avec ses nouvelles exigences et les nouvelles attentes des consommateurs. La Fédération tunisienne des restaurants touristiques (Ftrt) précise que ses équipes ainsi que celles de la direction centrale du produit relevant de l’Office national du tourisme tunisien, (Ontt) qui pilote le projet de refonte, aux côtés de la profession, ont préparé le projet de cadrage de la révision du système qui préconise plusieurs étapes dont notamment la lecture analytique de l’état des lieux et le benchmarking et l’élaboration d’un plan opérationnel.
La révision a pour objectif de développer de nouveaux concepts de restauration et de valoriser le patrimoine culinaire et d’en faire un levier d’attractivité touristique.
