Accueil Actualités Gouvernement d’union nationale – Ennahdha : Le mouvement exige plus de clarté et de réconciliation

Gouvernement d’union nationale – Ennahdha : Le mouvement exige plus de clarté et de réconciliation


Le parti de Rached Ghannouchi a toujours tenu, depuis la révolution, à ce que le consensus prévale et que le gouvernement ait une politique d’union nationale. Ses adversaires jugent, à ce niveau, qu’il se refuse à prendre entièrement la responsabilité d’un éventuel échec du gouvernement.


Alors que les positions de Tahya Tounès et d’Ennahdha, affichent de bonnes dispositions à l’égard de la méthodologie d’Elyès Fakhfakh et son futur programme «de clarté et de réconciliation», Afek Tounès et Machroû Tounès ont quitté la dynamique gouvernementale et les deux partis Qalb Tounès et le PDL sont exclus, la coalition que préside Hsouna Nasfi, la Réforme nationale, évoque désormais justement le retrait de Machroû Tounès, l’une de ses composantes, des concertations du programme.

Pour Hsouna Nasfi, M. Fakhfakh est en train de reproduire les mêmes erreurs que son prédécesseur Habib Jemli en excluant certaines composantes politiques. Des erreurs qui, à son avis, ne permettront pas le passage en plénière du gouvernement d’Elyes Fakhfakh. Car, dans l’esprit de Hsouna Nasfi, qui est issu du Nida Tounès historique, les partis Qalb Tounès et destourien libre (PDL), écartés par Fakhfakh, font partie intégrante de sa famille politique. De sorte que, «sur des arguments symboliques», Elyes Fakhfakh divise cette famille en deux et «répartit ses 90 élus entre opposition et gouvernement».

Il s’agit de rappeler que Machroû Tounès s’était engagé dans la discussion du «document de référence», puis a dû se rétracter suite à la démarche adoptée séparant les différents partis politiques en deux réunions séparées.
De leur côté, Attayar et Echaâb ont modéré certaines de leurs exigences et se situent désormais pleinement dans la dynamique Fakhfakh-Saïed, moyennant certains réajustements spécifiques.

Ces nuances étant exposées, il est essentiel de tirer la sonnette d’alarme à laquelle se réfère Nasfi, celle du risque d’un renvoi du gouvernement Fakhfakh et du recours à la dissolution de l’ARP par le Chef de l’Etat. Et à ce niveau, Ennahdha affiche un profil de plus en plus arrogant, estimant qu’il n’aurait probablement rien à perdre par rapport à son classement actuel.

Autre souhait pressant exprimé par le mouvement Ennahdha, celui d’une participation concrète du parti de Nabil Karoui dans les débats. De même que celle du parti de Abir Moussi que Noureddine Bhiri a publiquement souhaitée.
Le parti de Rached Ghannouchi a toujours tenu, depuis la révolution, à ce que le consensus prévale et que le gouvernement ait une politique d’union nationale. Ses adversaires jugent, à ce niveau, qu’il se refuse à prendre entièrement la responsabilité d’un éventuel échec du gouvernement.

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