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Les concertations tiennent bon

Après le retrait d’Ennahdha et de Qalb Tounès, d’une manière tout à fait officielle, du gouvernement Elyes Fakhfakh, les réactions des personnalités politiques, des partis, des groupes parlementaires et des institutions diverses ont relevé le caractère singulier qu’a pris le processus tunisien visant à mettre en place un gouvernement d’union nationale au sein duquel neuf portefeuilles avaient été attribués au parti numéro 1.

Sans conteste, le débat national se distingue en Tunisie par des «exigences» qui vont jusqu’à torpiller les bases fondamentales de la concorde nationale. Et Noureddine Bhiri de qualifier cela de geste patriotique hautement généreux de la part de son parti !

Mohamed Abbou, président d’Attayar, a réagi au niet massif d’Ennahdha par une position toute simple visant à priver l’ensemble des neuf ministres islamistes des postes qu’ils ont glanés puis délaissés.

Mais Mohamed Abbou, lui-même, est loin de manquer d’originalité dans les «exigences» qu’il formule à l’égard des équipes gouvernementales. N’a-t-il pas revendiqué tout de go pour son parti deux ministères régaliens (l’Interieur et la Justice) et un ministère de haute stratégie, la Réforme administrative ?

Arrêtons-nous tout de même sur le cas de Qalb Tounès, avec ses multiples aspects, d’entreprise médiatique prospère et communicante, d’association caritative impactante et de groupe parlementaire réputé libéral mais qui ratisse large dans les sphères destouriennes et nida-tounessienne. Pourquoi donc un tel parti se retirerait-il d’un gouvernement  de large coalition ?

Quant à Al Karama, elle  appelle déjà ses partisans et sa base à «se préparer à l’éventualité d’élections anticipées» et affirme que celles-ci étaient annoncées et constitueraient «une révolution par les urnes». Même topo, sans doute, pour les petits groupes pro-nahdhaouis.

Mais les observateurs restent curieux quant à l’attitude que prendra le mouvement Echaâb. Lui qui était, au départ, derrière l’idée du «gouvernement présidentiel». Mais aujourd’hui, les réticences du mouvement Echaâb sont nombreuses et publiques, considérant qu’Ennahdha tient,  plus que tout, à son attachement au ministère des Technologies, afin d’avoir la main sur des données sensibles et de pouvoir les utiliser comme bon lui semble. Une accusation grave.

Au milieu de ces va-et-vient, les deux présidents de l’exécutif semblent toujours déterminés à poursuivre les concertations malgré toutes les difficultés du deal.

 Le gouvernement  Fakhfakh passera-t-il quoi qu’il en coûte?

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Un commentaire

  1. karabaka youssef

    18 février 2020 à 08:24

    C’est un Pb de confiance entre toutes les parties qui reflète que l’institution de la démocratie est encore fragile et incapable de garantir, jusqu’à maintenant; un système assurant les droits et obligations de tout les intervenants. Chacun doute aux intentions de l’autre. Ajoutant à cela l’égoïsme politique au détriment de l’intérêt du pays. Chacun arrête ses calculs dans son coin et ne voit que ses intérêts stricts.
    Tout cela confirme l’existence d’un gène spécial chez les arabes : gène d’égoïsme accru, d’irrationalisme et de malfaisance : la seule chose qu’ont est capable de faire c’est de nuire à nos intérêts. Quel « level » et qu’elle élite ???????????????????

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