IL est des moments dans le parcours historique d’un peuple où sonne l’impératif de remettre les pendules à l’heure et où la voix de la raison et le discours responsable se doivent de prendre le dessus sur les fausses polémiques, sur les petites phrases assassines et surtout sur les interprétations ou «fatwas», instrumentalisation auxquelles ont recours certaines parties dans le but de légitimer leurs ambitions et de crédibiliser leurs agendas.
Lundi 17 février, le Président de la République, Kaïs Saïed, a parlé au peuple deux fois, à travers ses deux rencontres, la première avec Elyes Fakhfakh, chef du gouvernement désigné, la deuxième l’ayant réuni avec Youssef Chahed, chef du gouvernement chargé de la gestion des affaires courantes, et Rached Ghannouchi, président du Parlement et du parti Ennahdha.
Et dans son double message adressé, à cette occasion, à l’opinion publique et aussi aux polémistes, aux experts et aux constitutionnalistes autoproclamés ayant la science infuse, Kaïs Saïed a parlé le langage de la franchise, de la clarté, de la simplicité, de la pédagogie à la portée des petites gens et surtout le langage de la responsabilité dans le sens du discours du courage et de l’audace dont doivent faire montre les hommes d’Etat déterminés à assumer pleinement leurs responsabilités dans les moments de crise, de doute, de cacophonie et aussi de «complots» qui ne disent pas leurs noms et d’ambitions démesurées.
Le message de Kaïs Saïed est clair comme l’eau de roche : s’il existe un conflit de quelque nature qu’il soit opposant les partenaires du paysage politique national, c’est bien à la Constitution, considérée comme la loi fondamentale et la référence suprême, qu’il faut retourner pour y puiser la solution idoine susceptible de satisfaire, à la fois, tout le monde et de respecter scrupuleusement les lois en vigueur, lois mises en œuvre — faut-il le rappeler — par ces mêmes acteurs s’opposant aujourd’hui à leur application.
Le Chef de l’Etat a, ainsi, tranché aussi bien pour la question de la motion de censure à infliger au gouvernement de gestion des affaires courantes que pour la décision à faire valoir au cas où le gouvernement Fakhfakh n’arriverait pas à obtenir la confiance du Parlement.
Le Président l’a clairement affirmé : les dispositions contenues dans la Constitution seront appliquées à la lettre, sans recours à aucune interprétation de nature à trahir l’esprit de la loi fondamentale au profit d’une partie quelconque et dans le respect sacro-saint de la volonté du peuple à qui reviendra le dernier mot pour décider de son destin.
karabaka youssef
20 février 2020 à 09:10
l’interprétation extrême des dispositions de la constitution et des loi qu’on entend à plusieurs reprises et occasions, s’explique malheureusement par le fait, que la majorité de l’élite politique des différentes parties, courants et orientations sauf quelques exception, sont disponibles d’abuser et de présenter des scenarios et explications inventés dans leurs batails politiques ; juste pour préserver les priviléges, les postes et la gouvernance: » meaz mêmes s’ils volent ».
Cela est dangereux puisqu’il reflète que cette Elite, présumée révolutionnaire, sa finale préoccupation n’est pas de renforcer cette démocratie émergente et ses institutions mais de préserver des intérêts subjectifs et limités dans le temps. Ce comportement explique aussi, le non établissement, jusqu’à maintenant, de certaines institutions prévue par la constitution notamment la cour constitutionnelle et qui sont indispensables pour toutes démocratie.
D’où la question est de savoir si cette élite croie réellement à la démocratie en tant que système de gouvernance?? Si oui, nos batails seront, en principe pour semer et renforcer la culture et l’arsenal juridique de ce système auprès de nos partisans et alliées et du grands publics. Nos interprétations aux règles de la constitution et des lois doit s’orienter dans cet objectif qui constituât un intérêt général pour tous les intervenants politiques: la seul chose qui peut garantir et assurer tout le monde, le pays et les générations futures c’est l’état des lois et institutions. Toutes les personnes et les manœuvres passent et ne reste que le pays, ses intérêts sacrés et l’histoire qui découvrira toutes les réalités.