Accueil Economie Supplément Economique Tunisian smart cities | Rjim Maâtoug: Une femme à la tête d’une commune frontalière

Tunisian smart cities | Rjim Maâtoug: Une femme à la tête d’une commune frontalière


La femme tunisienne occupe depuis des décennies la position qu’elle mérite. A la tête de responsabilités et de postes de décision importants, elle excelle et les chiffres le prouvent. Mme Wahida Ghriba en est un parfait exemple.


A la tête de la municipalité de Rjim Maâtoug, une région désertique située à 120 km du centre-ville de Kébili et à quelques kilomètres de la frontière algérienne, Mme Ghribi œuvre avec un conseil municipal motivé et impliqué, où la diversité des opinions s’exprime d’une manière constructive et toujours dans l’idée de servir les intérêts des citoyens locaux, à trouver des solutions aux problèmes insolubles et à apporter un plus à la région.

Oser être Smart

Le 11 mars 2020, la caravane nationale Tunisian Smart Cities est arrivée à Rjim Maâtoug pour une visite brève visant à sensibiliser les autorités locales sur l’importance de la Smart City pour booster le développement durable et favoriser l’innovation, la durabilité et l’attractivité de cette région frontalière.

La mairesse a salué cette initiative citoyenne qui fait participer une jeunesse ambitieuse et exigeante et qui vise à donner des exemples inspirants, dessiner des voies nouvelles et promouvoir les meilleurs projets de transformation urbaine dans l’intérêt bien évidemment du citoyen. Mme Ghribi a, à cette occasion, affirmé son engagement à appuyer ce programme ambitieux et dynamique visant à ouvrir de nouvelles perspectives pour les villes en Tunisie et à accompagner les efforts déployés dans ce sens.

Selon la mairesse, la région de Rjim Maâtoug dispose d’un fort potentiel pour attirer les investisseurs. Mais, étant une municipalité nouvellement créée, elle souffre d’un manque de ressources humaines et financières qui l’empêche de réaliser ses projets. L’absence d’un plan d’aménagement urbain constitue, également, un véritable frein pour le développement de la région. Mais, étant une région désertique aride, Rjim Maâtoug dispose de ressources naturelles importantes. Les énergies renouvelables, notamment photovoltaïque et thermique, constituent un fort potentiel inexploité et une réserve de développement capable de transformer la région en une source de richesse économique.

En ce qui concerne les projets planifiés, elle a précisé que l’objectif majeur du conseil municipal est de faire de Rjim Maâtoug une municipalité pilote tout en appuyant le marché des bâtiments écologiques qui favorisent la création d’un environnement sain et qui préservent les spécificités architecturales et culturelles de la région. Le développement de l’agriculture biologique est aussi dans le viseur du conseil municipal, puisque Rjim Maâtoug est le deuxième plus grand producteur de dattes biologiques à l’échelle nationale. Dans ce cadre, Mme Ghribi a souligné son engagement à travailler main dans la main avec les membres de l’association Tunisian Smart Cities pour accroître la productivité agricole et s’adresser au monde.

Et d’ajouter : «La désertification et la dégradation des terres sont de grands problèmes dont souffre la région de Rjim Maâtoug et la foresterie reste toujours l’idéale solution pour stopper l’avancée du Sahara. Pour ce faire, nous avons procédé à la création d’une pépinière s’étendant sur quelques hectares en coopération avec l’association Le rêve tunisien. Ce projet vise à contribuer à l’amélioration des conditions de production de plants nécessaires au programme de reboisement envisagé dans une étape suivante. Nous saisissons ainsi l’occasion pour solliciter l’intervention des autorités concernées et la mobilisation des moyens nécessaires pour lutter contre ce phénomène naturel qui ne cesse de s’accentuer de l’impact du changement climatique».

Elle a poursuivi : «Nous avons d’autres projets sur le point d’être mis sur le chantier dont l’aménagement des espaces verts, la création d’un espace de loisirs dédié aux familles, l’éclairage public, la mobilité et l’aménagement du territoire. De plus, nous œuvrons à générer des revenus supplémentaires à la municipalité à travers des projets créateurs de richesse comme l’aménagement des locaux commerciaux en location».

Amani BELKAHLA

Charger plus d'articles
Charger plus par La Presse
Charger plus dans Supplément Economique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *