Le manque de communication et de coordination a contribué à l’échec de la première opération de confinement obligatoire pour les Tunisiens rapatriés.
La première mesure prise par les autorités et visant à soumettre les Tunisiens de retour de l’étranger au confinement obligatoire ne s’est pas déroulée dans de bonnes conditions. Un vrai fiasco au vu de la situation chaotique qui a régné à l’aéro-port de Tunis-Carthage vendredi soir C’est comme dans un film de fiction. Des agents sécurité intimaient l’ordre aux voyageurs tunisiens de retour de l’étranger (Londres et Istanbul) de rester sur place, à proximité des bus, voit-on sur une vidéo devenue très vite virale sur les réseaux sociaux.
Comme dans un film de fiction
Très mal organisée ou préparée à la hâte, l’opération a tourné à l’échec total, provoquant le courroux des rapatriés d’une part et d’une grande frange de citoyens qui ont pointé du doigt le comportement irresponsable de ceux qui ont refusé de se soumettre à la mesure en question.
Il est sûr que le manque de communication avec les rapatriés a créé une forte tension dans les deux camps, d’autant plus que les autorités compétentes n’ont pas pris les mesures nécessaires pour assurer aux personnes concernées un transfert aux lieux appropriés dans les meilleures conditions. Elles n’ont pas pris les précautions nécessaires en matière de prévention et les bus étaient bondés. Une opération menée à la va-vite et qui pourrait mener à une contamination généralisée des personnes rapatriées.
Un aller-retour pour rien
A défaut d’une communication claire et précise, les rapatriés se sont trouvés face aux agents de sécurité qui ne faisaient qu’exécuter les ordres émanant du ministère de la Santé concernant l’embarquement obligatoire pour tous les rapatriés à bord des bus réservés à cet effet. La destination de ces derniers n’était pas connue, ce qui a contribué à mettre les nerfs à fleur de peau.
Selon une source relevant des services portuaires, une centaine de ces voyageurs ont été transférés au port de La Goulette et devaient être mis en confine- ment à bord du navire Tanit mais le manque de coordination avec les services de la CTN a conduit à l’annulation pure et simple de cette opération. Le personnel de la CTN a expliqué aux représentants du ministère de la Santé que le système d’aération du navire n’était pas adéquat, d’où un grand risque de contamination.
La même source ajoute que la CTN ne disposait pas d’équipage approprié aux opérations de confinement. C’est ainsi que toute l’opération a été annulée et les Tunisiens rapatriés ont regagné l’aéroport de Tunis-Carthage pour en fin de compte, retourner chez eux avec la promesse de se plier à l’isolement obligatoire. Un aller-retour pour rien, en raison d’un manque flagrant de communication et de coopéra- tion entre les autorités de tutelle, ce qui pose problème et pousse à prendre les mesures nécessaires pour mieux faire face à la pandémie dans les jours à venir et qui s’annoncent très difficiles. En dépit d’un bon départ en matière de prévention, les symptômes de la désorganisation commencent à pointer le bout du nez. Il est vrai que l’augmentation du nombre de personnes contaminées inquiète beaucoup les Tunisiens. La situation alar- mante en Italie et en France ne fait que semer encore plus la panique chez nous.
Liberte
22 mars 2020 à 09:17
Comment voulez vous obliger quelqu’un confinée chez lui, les tunisiens sont des électrons litres et qui bougent beaucoup, dans ce cas utiliser des méthodes plus convaincantes genre une amende forte del’odre de 130 dinars, la prison comme en Europe en France c’est 130 euros plus de 400 dinars.
Alex
22 mars 2020 à 13:02
C’est minable que ce soit du côté de l’Etat que du citoyen. Une administration qui jouit d’une organisation ubuesque et un citoyen qui ne mérite que la sanction pour l’obliger à se plier aux règles sanitaires.
La route est encore longue…Très longue sans certitude qu’on y parvienne un jour.