La propagation du nouveau coronavirus en Iran a ralenti pour le cinquième jour de suite, selon les chiffres officiels publiés dimanche par les autorités, qui ont aussi annoncé entrevoir une reprise progressive de certaines activités économiques à partir du 11 avril.
La maladie Covid-19 a fait 151 décès supplémentaires au cours des dernières 24 heures, ce qui porte à 3.603 morts le bilan officiel de l’épidémie en Iran, a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé, Kianouche Jahanpour, lors de son point presse quotidien.
Dans le même temps, le pays a enregistré 2.483 nouvelles contaminations, selon M. Jahanpour.
Ce chiffre témoigne d’une baisse des nouveaux cas quotidiens pour le cinquième jour d’affilée après le pic de 3.111 cas journaliers atteint le 31 mars.
Au total, 58.226 cas ont été déclarés officiellement en Iran, l’un des pays les plus touchés par la pandémie de Covid-19. Certains, à l’étranger, soupçonnent néanmoins les chiffres officiels iraniens d’être sous-estimés.
Le président Hassan Rohani a annoncé dimanche la reprise « étape par étape » des activités économiques « des entreprises à faible risque » de propagation du virus, dans le respect des consignes sanitaires du gouvernement.
« Recommencer ces activités ne signifie pas que nous avons abandonné ou oublié le principe de rester à la maison », a déclaré M. Rohani lors d’une réunion du Comité national de combat contre le coronavirus.
Le président n’a pas précisé ce que le gouvernement entendait par activités économiques « à faible risque ». Il a en revanche déclaré que les secteurs « à haut risque » comme les centres sportifs ou les entreprises et lieux drainant des foules « sont interdits jusqu’à nouvel ordre ».
Les entreprises « à faible risque » pourront reprendre le travail à partir du 11 avril dans les provinces, tandis qu’à Téhéran, l’activité ne pourra recommencer que le 18 avril, a indiqué M. Rohani.
Pour tenter de limiter la propagation de la maladie, les autorités n’ont pas imposé de confinement à la population mais ont demandé aux Iraniens de rester chez eux « autant que possible ».
Les deux semaines de vacances du Nouvel An iranien, pendant lesquelles le pays s’arrête traditionnellement de tourner, se sont achevées vendredi.
Pour autant, M. Jahanpour a critiqué ceux qui « pensent que la situation est normale à la fin des vacances, alors qu’elle n’est pas normale ».
« Il y a beaucoup de monde dans les rues depuis deux jours et je suis terrorisée », a déclarée à l’AFP Zohreh, femme au foyer de Téhéran.
(crédit photo : © ATTA KENARE / AFP)