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AFD | « Covid-19 – Santé en commun »: Un dispositif pour l’appui des pays africains

L’Agence française de développement (AFD) vient d’annoncer le lancement de l’initiative « Covid-19 – Santé en commun » d’un montant estimé à 1,2 milliard d’euros d’ici à l’été 2020.  Ce dispositif, complémentaire des actions des bailleurs de fonds multilatéraux et européens, cible en priorité le continent africain.

L’initiative « Covid-19 – Santé en commun » a été validée par le conseil d’administration de l’Agence française de développement, réunie au début du mois  d’avril 2020. Elle constitue une première réponse face à la crise sanitaire et à ses conséquences économiques et sociales immédiates. Elle comprend plusieurs leviers d’actions, à savoir  150 millions d’euros sous forme de dons et puis un milliard d’euros sous forme de prêts.

Il s’agit d’une  réponse aux enjeux de court terme qui pèseraient sur les pays ou les banques publiques de développement partenaires de l’AFD. Les principaux pays bénéficiaires de cette initiative seront les 19 pays prioritaires de l’aide française en Afrique, dans les bassins océaniques (Madagascar, Comores, Haïti), ainsi qu’au Proche-Orient. Cette initiative s’adresse aux Etats, mais également aux organisations de la société civile, aux banques publiques de développement, au secteur privé et aux acteurs français de la santé mondiale. Il est néanmoins à signaler que des modalités adaptées sont prévues pour accélérer la mise à disposition des fonds.

Préparer l’après-crise

Selon un communiqué de l’AFD, « la progression mondiale de l’épidémie est particulièrement difficile pour les pays africains qui restent les plus vulnérables. Ces derniers ont besoin d’un soutien rapide, du fait de la fragilité de leurs systèmes de santé, qu’il convient de renforcer durablement, mais aussi de la dimension mondiale de la crise, qui suppose un égal accès de toutes les régions du monde aux solutions qui émergent et pour éviter aussi de nouvelles vagues de la pandémie ». Ainsi, l’objectif de ce plan d’actions porté par l’AFD est de répondre immédiatement aux enjeux sanitaires de court terme, mais aussi de commencer à préparer l’après-crise.

L’AFD est consciente qu’au-delà des aspects sanitaires, le Covid-19 aura des conséquences économiques et sociales majeures, qui frapperont d’abord les populations et les territoires les plus pauvres.

Ce dispositif a pour principaux objectifs de  renforcer des réseaux régionaux de surveillance épidémiologique, de contribuer aux plans nationaux de réponse au Covid-19 des pays africains, d’appuyer les principaux acteurs français de la réponse au Covid-19 (ONG, fondations, réseaux, organismes de recherche…) en plus de l’appui budgétaire pour le renforcement des systèmes de santé.

Toujours selon les termes de l’AFD, “ l’initiative « Covid-19 – Santé en commun » s’appuiera notamment sur une Expertise France, qui rejoindra prochainement le groupe AFD, et sa plateforme d’assistance technique. Celle-ci a été mise en place pour appuyer le renforcement des capacités des pays partenaires et permettre un meilleur accès des pays prioritaires aux moyens disponibles au niveau multilatéral ”.

Une obligation de 1,5 milliard d’euros

Déjà, le 8 avril courant, l’AFD a émis sur les marchés une obligation d’un montant de 1,5 milliard d’euros dont les fonds contribueront notamment au financement de l’initiative « Covid-19 – Santé en commun ». Cette initiative française est ainsi conçue comme complémentaire des actions des institutions multilatérales et dans le cadre d’une collaboration forte entre tous les acteurs de l’Union européenne.

Le directeur général de l’AFD Rémy Rioux, déclare que « l’initiative «Covid-19 – Santé en Commun» constitue une composante essentielle de la contribution de la France à la riposte mondiale au Covid-19 pour les pays les plus vulnérables. Elle va permettre de mobiliser rapidement de l’expertise technique et des financements dédiés aux systèmes de santé, qui vont être fortement sollicités dans les prochaines semaines, et aux conséquences immédiates de la crise, au plan économique et social. Elle doit contribuer aussi à renforcer à plus long terme les systèmes de santé pour leur permettre de mieux faire face aux risques épidémiologiques. Au-delà de cette riposte de court terme à l’urgence sanitaire, d’autres réponses intégrant les conséquences sociales et économiques de la crise sont en préparation avec l’Union européenne et les grands bailleurs internationaux, notamment dans le cadre des travaux de l’International development finance club (Idfc), engagé dans cet effort de solidarité mondiale ». Pour sa part, Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie et des Finances assure qu’« avec cette initiative, le groupe AFD démontre sa réactivité et son efficacité au service du développement de nos partenaires, notamment africains. En complément des initiatives portées par la France au plan multilatéral, elle démontre notre volonté d’accompagner par notre aide bilatérale l’ensemble des acteurs qui répondent à la crise sanitaire sans précédent que nous connaissons ».

Enfin, pour le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian,  « le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères salue l’initiative “ Covid-19 – Santé en commun ” de l’AFD. Nous sommes heureux de pouvoir s’appuyer, dans l’exercice de solidarité et de prévention que la France lance au profit du continent africain, sur le savoir-faire et l’engagement de ses opérateurs AFD et Expertise France. Cette initiative doit permettre la mise en place dans les meilleurs délais, parallèlement à l’effort conduit au plan multilatéral et grâce aux réseaux tissés et avec le concours permanent de nos ambassades, de l’aide bilatérale rendue indispensable par cette crise sanitaire sans précédent ».

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