La crise sanitaire liée au coronavirus a montré l’importance, voire l’impératif d’intégrer le numérique dans toutes les structures administratives et dans les entreprises. Etant en confinement total, le pays n’a d’autres choix que d’opter pour le travail à distance. Et dire que, quelques mois plus tôt, plusieurs chefs d’entreprise hésitent encore à introduire le digital dans leur entreprise vu le coût à prévoir pour cette opération. Le coronavirus aurait donc le mérite d’avoir accélérer la généralisation du digital dans l’administration et les entreprises. Plusieurs opérations sont désormais possibles par le digital. Les utilisateurs peuvent en quelques clics s’inscrire dans les écoles, envoyer leurs doléances, connaître le détail de leur compte en banque. Ainsi, le citoyen n’a pas besoin de se déplacer pour effectuer certaines procédures qui ont concerné même la constitution des sociétés. Il s’est avéré, cependant, que certaines entreprises ont une vitrine sur le web, mais les consommateurs potentiels ne peuvent pas commander des articles en ligne et c’est bien dommage.
Cela constitue un manque à gagner pour ces entreprises qui n’ont pas jugé encore nécessaire de créer des sites marchands permettant à toute personne de commander un produit d’un catalogue en ligne, en payant par carte bancaire. Dans les pays développés, les sites marchands ont été généralisés au grand bonheur des consommateurs qui payent la commande et les frais de transport et après quelques jours, ils peuvent recevoir le produit acheté. En Tunisie aussi, plusieurs entreprises, parmi lesquelles des PME, proposent de commander en ligne et offrent même un transport gratuit ou contre paiement. En outre, ces entreprises peuvent adhérer à des plateformes internationales, comme «Ali Baba», et bénéficier d’un marché mondial qui compte des millions de consommateurs, toutes nationalités confondues. Ils sont appelés tout simplement à élaborer leur catalogue en ligne avec les photos et les détails du produit, ainsi que les prix. Les consommateurs peuvent commander les produits en payant leurs achats en devises, ce qui permettrait d’améliorer le chiffre d’affaires de l’entreprise à l’export. L’entreprise tunisienne peut ainsi évoluer dans un environnement stimulant et concurrentiel, en côtoyant virtuellement les grandes entreprises mondiales. C’est une chance inouïe et une opportunité pour les entreprises tunisiennes qui veulent investir le marché international et contourner les chocs économiques, comme celui de la crise du Covid-19 qui a fait beaucoup de dégâts pour l’économie nationale. Il est temps de penser à généraliser le digital dans les entreprises et à lancer des sites marchands au niveau des PME dont certaines sont vulnérables et risquent de fermer boutique suite au confinement et à la récession de la demande provenant des marchés classiques et du commerce conventionnel.