Les agriculteurs ont constaté l’émergence de certaines maladies fongiques, comme la rouille jaune, ce qui nécessite d’effectuer le traitement pour protéger le reste de la production céréalière.
La séance de travail consacrée, récemment, aux préparatifs de la saison de récolte et de stockage des céréales 2020 a recommandé aux entreprises opérant dans le domaine de collecte des céréales de reprendre le travail, en utilisant les intrants nécessaires à la moisson, comme le fil de fer et pièces de rechange, selon le communiqué publié par le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Les agriculteurs doivent, cependant, prendre les précautions nécessaires, en se dotant des moyens de protection contre le coronavirus qui n’a pas encore totalement éradiqué de la Tunisie et une remontée de l’épidémie est toujours à craindre tant que tous les citoyens n’appliquent pas les recommandations formulées par le ministère de la Santé. Certes, la période d’inactivité a trop duré suite au confinement général, mais la protection des travailleurs est plus importante que la production céréalière.
Pluies bénéfiques
La réunion qui a eu lieu récemment et à laquelle ont pris part le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Oussama Kheriji, et les représentants des différentes structures concernées, notamment l’administration, l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), la Chambre nationale des collecteurs et stockeurs de céréales et la Chambre syndicale nationale des semences et des plants, a permis de souligner l’amélioration enregistrée au niveau de la croissance des cultures céréalières, grâce aux pluies survenues aux mois de mars et avril 2020.
Cependant, on a constaté l’émergence de certaines maladies fongiques, ce qui nécessite d’effectuer le traitement pour protéger le reste de la production céréalière. Le rôle des structures de recherche dans l’approfondissement des connaissances et les moyens de lutte contre la rouille jaune est important dans ce sens. Cette maladie peut endommager de grandes quantités de céréales et réduire, par conséquent, la production.
Toutes les parties prenantes, à savoir l’administration, les professionnels, les organisations et les structures d’appui doivent mettre la main à la pâte pour réussir cette saison agricole et particulièrement la campagne céréalière pour réaliser une production importante en blé et orge.
Financements approuvés
Par ailleurs, les participants à cette réunion ont évalué les mécanismes des financements approuvés, pendant la saison précédente, et ont convenu de programmer une séance de travail avec la Banque centrale de Tunisie (BCT) et la Banque nationale agricole au sujet du financement de la saison et le secteur agricole en général, et de demander la prolongation de la validité du certificat de contrôle technique des tracteurs jusqu’à la fin de la période de récolte, soit la fin du mois d’août.
A noter que plusieurs agriculteurs, notamment ceux de petite taille qui constitue la majorité des producteurs, font face à des difficultés financières et ne parviennent pas à rembourser leurs crédits. D’où la nécessité d’assouplir les procédures et de rééchelonner les crédits pour que ces agriculteurs puissent travailler dans de bonnes conditions et garantir la récolte céréalière dans les délais impartis. Une bonne récolte céréalière permettrait à notre pays, à travers l’Office des céréales, de réduire les importations des céréales, dont les prix sur le marché international connaissent en général des augmentations, surtout si la production au niveau international est faible.
L’objectif est de satisfaire la demande locale en blé et dérivés, d’autant plus que la consommation de cette denrée ne cesse d’évoluer d’une année à l’autre. Le mode de consommation des Tunisiens se base, en effet, sur les aliments à base de céréales, comme les pâtes sous leurs différentes formes (couscous, macaroni…) et le pain qui est acheté en grandes quantités durant toute l’année.