Après sept mois de chômage forcé, le Onze national a, enfin, repris du service avec le coup d’envoi, hier, du premier des deux stages programmés qui débutent cette semaine et se poursuivent la semaine prochaine.
Naïm Sliti, Ferjani Sassi, Saad Bguir et le reste du groupe des 13 joueurs qui ont rejoint le campement de l’équipe nationale avaient les visages égayés. Ils étaient contents de se retrouver en sélection nationale après sept mois de chômage forcé.
En effet, la dernière sortie officielle de la sélection nationale remonte au 19 novembre dernier quand elle a affronté la Guinée Equatoriale pour le compte des éliminatoires de la CAN 2021.
A cause de la pandémie du Covid-19, l’équipe de Tunisie a vu son déplacement en Tanzanie, qui devait avoir lieu en mars dernier, reporté. Et il n’y a pas que les journées Fifa qui ont été reportées. Tout le monde du football a été forcé à l’arrêt au mois de mars dernier à cause de la pandémie du coronavirus.
Aujourd’hui, le football reprend progressivement ses droits partout dans le monde. Une reprise qui répond aux critères les plus stricts des protocoles sanitaires mis en place par les différentes fédérations nationales qui ont eu l’aval des autorités sanitaires de leurs pays de reprendre l’activité footballistique.
Désinfection totale des lieux
Hier après-midi, dans le Stade olympique d’El Menzah qui abrite les entrainements de la sélection nationale, les responsables de la FTF se sont forcés à appliquer à la lettre le protocole sanitaire. Les journalistes ont dû se conformer à l’opération de désinfection de leurs micros et matériels d’enregistrement et ont porté les bavettes remises par la FTF à l’entrée du stade.
Quelques minutes après et devant les appareils photos et les caméras des journalistes, les agents ont procédé vers 15h17 à la désinfection des vestiaires et des équipements d’entraînement. Puis, il y a eu installation des estrades aménagées où le sélectionneur national et quelques joueurs ont pris place pour les interviews. Les journalistes ont dû se mettre à distance, derrière la séparation mise en place et munis de perche pour respecter la distanciation.
Bref, on a tenu à respecter le protocole sanitaire, même si respecter la distanciation n’était pas si évident au début de la séance d’entraînement. Les joueurs, ravis de se retrouver après de longs mois, ont eu du mal au début de la séance à respecter la distanciation avant que le préparateur physique n’intervienne pour rappeler à chacun sa place sur le terrain.
A peine cinq minutes après le coup d’envoi de la séance, chacun des 13 joueurs a pris ses marques sur le terrain et respecté la distanciation sociale.
Se remettre dans le bain
Pour le sélectionneur national, il était essentiel de regrouper ses joueurs après une si longue absence. Par ailleurs, il a tenu à remettre ses joueurs dans le bain, en leur rappelant l’état d’esprit dans lequel se trouvait la sélection il y a sept mois : « C’est vous et vous seuls qui avez ramené une si précieuse victoire de la Guinée Equatoriale. Une victoire précieuse pour le reste de notre parcours aux éliminatoires de la CAN 2021 », a rappelé Mondher Kebaïer à ses joueurs, histoire de les remettre dans le contexte.
Interrogé sur l’objectif de la tenue des deux rassemblements dont le coup d’envoi a été donné hier, le sélectionneur national a indiqué : « Ces deux rassemblements nous permettront de remettre les compteurs à zéro après sept mois de chômage forcé pour la sélection nationale. Les joueurs sont à l’arrêt depuis trois mois et ces deux stages leur permettront, notamment ceux qui évoluent dans des clubs à l’étranger et qui se sont trouvés coincés en Tunisie, de retrouver les entraînements collectifs. Il y aura un travail spécifique pour chacun d’entre eux. L’essentiel est que l’activité a repris même si nous devons repartir à zéro vu que les joueurs étaient contraints au chômage », a déclaré Mondher Kebaïer.
La reprise des entraînements a fait que des heureux, Naim Sliti en particulier qui a fait le choix de se confiner en famille à Djerba : « C’est la terre de mes ancêtres. J’ai choisi de faire le confinement en famille dans mon pays. Bien entendu, je me suis entraîné en solitaire durant le confinement, mais rien ne vaut les entraînements collectifs. Je ne connais pas encore le programme des entraînements, mais rien que retrouver mes camarades de la sélection me fait un grand plaisir », nous a confié, sourire aux lèvres, Naim Sliti.