Pour le président de la centrale patronale, l’innovation, la recherche, le développement et l’entrepreneuriat constituent les éléments-clés pour faire sortir le pays de l’ornière du chômage et du marasme économique.
A l’occasion de la cérémonie de signature de la convention entre le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique et l’Utica qui a été organisée récemment au siège de la centrale patronale, le président de l’Utica, Samir Majoul, a mis l’accent sur la nécessité d’améliorer le système de l’enseignement supérieur de façon à miser sur l’innovation et la recherche scientifique et inculquer aux jeunes diplômés l’esprit de l’entrepreneuriat qui constitue “la solution” pour sortir des sentiers battus et faire des jeunes “des capitaines à la sortie du cursus universitaire”. Il a, également, précisé que l’expérience du e-learning qui a été menée durant la crise du coronavirus est une expérience réussie qui peut être dupliquée et internationalisée en permettant aux jeunes étudiants étrangers d’accéder à des formations en ligne.
S’exprimant sur le sujet de la performance de l’enseignement supérieur en Tunisie, le premier vice-président de l’Utica, Hichem Elloumi, a souligné que la principale richesse dont est dotée la Tunisie réside dans ses ressources humaines, précisant que la compétitivité des entreprises est tributaire des compétences tunisiennes. A ce sujet, il a fait savoir que la performance de la formation académique repose sur deux axes déterminants, à savoir la qualité de l’enseignement qui peut être évaluée, à son tour, en se référant aux classements des universités à l’échelle internationale et l’employabilité. Et d’ajouter qu’il est indispensable de penser et mettre en place un programme de mise à niveau pour les instituts de l’enseignement supérieur publics et privés.
Meilleure adéquation entre la formation académique et les métiers du marché
De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Choura, a déclaré que le département s’est actuellement penché sur l’élaboration d’une stratégie nationale basée sur l’économie du savoir. Il a précisé, dans ce contexte, que le ministère a pu identifier 20 secteurs porteurs de l’innovation et de la recherche et développement. Et d’affirmer que le département est en train d’étudier deux projets d’agences nationales, la première serait dédiée à l’accréditation des diplômes tandis que la deuxième agence sera chargée d’attirer les étudiants étrangers.
Notons que ladite convention vise principalement à mettre en œuvre un programme d’action commun de trois ans qui regroupe trois parties, en l’occurrence le ministère de l’Enseignement supérieur, l’Utica et le ministère de la Formation professionnelle et l’Emploi. L’accord comprend un référentiel des métiers et des compétences demandés sur le marché du travail. Son objectif est d’améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande du marché d’emploi en termes de compétences requises, c’est-à-dire entre les programmes de la formation universitaire et les besoins du marché.
La convention prévoit également l’accompagnement des établissements supérieurs privés dans le processus d’amélioration de la qualité de la formation académique qu’ils offrent, et ce, dans le cadre d’une convention spécifique avec la Fédération nationale de l’enseignement supérieur privé.