La Cnam semble avoir du mal à gérer les dossiers de prise en charge de certains de ses affiliés sociaux comme en attestent les mésaventures de citoyens lambda qui se plaignent de la lenteur administrative à l’origine du retard observé dans le remboursement des soins par la caisse.
Affilié à la Cnam, K.T, retraité de la fonction publique, en a fait les frais. Les faits avaient pourtant pris, au début, une tournure normale. Victime d’une fracture du col du fémur, la femme du septuagénaire se fait opérer dans une clinique privée le mois d’octobre dernier. Le couple effectue les démarches nécessaires pour pouvoir bénéficier d’une prise en charge de la Caisse et du remboursement des frais des soins, en envoyant à la Cnam un dossier comportant toutes les pièces justificatives exigées. Si la prise en charge d’un déambulateur et des séances de rééducation n’a accusé aucun retard, la caisse tarde, par contre, à rembourser les frais de l’opération. Bien que le régime de base garantit aux assurés sociaux, le remboursement des frais liés aux interventions chirurgicales, le couple reste pourtant sans nouvelles du dossier pendant six mois.
Cherchant à s’enquérir des raisons de ce retard, le couple entreprend les démarches nécessaires et interroge les agents des guichets du centre d’El Menzah, mais n’obtient aucune réponse convaincante. Les intéressés reçoivent finalement un sms leur indiquant les pièces manquantes du dossier mais restent trois autres mois sans réponse alors qu’ils ont suivi à la lettre les consignes. Ils se rendent à nouveau sur place pour demander des explications et là quelle fut leur surprise lorsqu’on leur fait part qu’il n’y a aucune trace du dossier et qu’il a totalement disparu de la rubrique remboursement alors qu’ils possèdent un reçu délivré par la caisse attestant que le dossier a pourtant été enregistré et traité au niveau de l’administration de la Cnam. Lenteur administrative, dossiers égarés, irrégularités relevées dans le traitement et la gestion des dossiers des affiliés sociaux…. La mauvaise gestion qui mine le système de fonctionnement de la Caisse, qui survit grâce à des mesures de rafistolage, risque, un jour, d’entraîner l’effondrement de cette institution qui croule sous les dettes.