Rym Nakhli est une jeune réalisatrice très prometteuse. Son court métrage «Nour, une journée presque ensoleillée», représentera la Tunisie à la prochaine édition du prestigieux festival du film de Locarno. Un film où la réalisatrice affirme sa thématique de prédilection et son langage cinématographique.
Le festival du film de Locarno vient d’annoncer la sélection de ses films et, dans sa besace, nous retrouvons le court métrage tunisien «Nour» de Rym Nakhli. Il s’agit du second court métrage de la réalisatrice qui a fait ses études de cinéma à l’Institut supérieur des arts multimédia de La Manouba (Isamm) à Tunis. Avec son projet de fin d’études «La luna», Rym Nakhli s’est distinguée par le 1er prix du Festival du cinéma amateur de Kélibia 2011, ainsi que le prix de la critique (Atpcc). Après des études en Italie où elle a obtenu un master en cinéma, télévision et production multimédia à l’université de Bologne, Dams, elle a réalisé son 1er court métrage en 2017 «Ranim». Et voilà qu’elle revient avec ce second court métrage «Nour, une journée presque ensoleillée» qui représentera la Tunisie à la prochaine édition du prestigieux festival du film de Lucarno. Le film est produit par Inside Productions (Moncef Taleb) et a pour acteurs Nour El Houda Habassi, Ayoub Bahi et Wassim Boumnijel. Rappelons que trois films arabes ont été sélectionnés pour cette édition, à savoir «Nour» de Rym Nakhli (Tunisie), «Beït Lahm 2001» de Brahim Handhal (Palestine) et «La vie sur une corne» de Mohara (Somalie).
Voici le synopsis de ce court métrage : «Un frère et une sœur, Adam et Nour, ont rendez-vous avec leur père, qu’ils n’ont pas vu depuis longtemps, dans un endroit isolé de la ville. Livrés à eux-mêmes, ils vont effectuer un voyage en parcourant les rues de la ville de Tunis en quête de leur père absent». Dans ce court métrage, la réalisatrice réaffirme son attachement pour le thème des adolescents qu’elle a traité dans son précédent court métrage «Ranim». Dans «Nour», son nouveau court métrage, le point de vue est beaucoup plus affiné, il y a peu de recours au dialogues, et le langage cinématographique s’appuie beaucoup sur les images et, particulièrement, les expressions des visages des personnages et de leur corps, en quête, évoluant dans un espace inconnu. Avec ce film, Rym Nakhli continue petit à petit à confirmer qu’elle a une fibre cinématographique certaine.