A aucun moment de la rencontre, les «Sang et Or» n’ont donné l’impression de vouloir vraiment forcer la donne. Ils avaient les jambes à Ben Guerdane, mais la tête au classico qui se jouera après-demain à Radès contre le CSS.
C’est une formation espérantiste à la force un peu trop tranquille qui s’est déplacée samedi à Ben Guerdane où elle s’est contentée de tenir en échec l’équipe locale. Une parité sur un score vierge. Pourtant, ce n’est pas la faute aux attaquants qui ont multiplié les tentatives. En vain.
Les locaux ont même raté la balle du match : sur un coup franc de Zekri, Ben Khedher reprit et Ben Chérifia, auteur d’une jolie parade, dégagea le ballon (69’). C’était la seule fois où les attaquants sudistes ont réussi à créer le danger. Le reste de la rencontre, il leur est arrivé d’atteindre la zone de réparation adverse, mais ils sont tombés à chaque fois sur une défense espérantiste bien en jambes.
Mouîne Chaâbani a, en effet, profité du déplacement de Ben Guerdane pour apporter des changements au compartiment défensif en alignant le duo Chammam-Yaâkoubi dans l’axe à la place de Badrane et Tougai. Houcine Rabii a remplacé, lui, Ilyès Chetti sur le flanc gauche de la défense. Quant à Fousseny Coulibaly, suspendu la semaine dernière contre l’AS Soliman, il a repris sa place comme pivot. L’Ivoirien a assuré donc son rôle au niveau du premier rideau défensif. Un retour qui a redonné à la défense l’équilibre qui lui a manqué une semaine plus tôt devant les Capbonais de Soliman.
Comme à l’entraînement… ou presque…
Profitant des nouveaux règlements permettant aux entraîneurs de faire cinq changements lors d’un match officiel, le coach «sang et or», rassuré sur le plan défensif, a profité de la sortie de Ben Guerdane pour varier les solutions offensives.
Aligné tout au long de la première période de jeu, Ibrahim Ouattara a constitué le maillon faible de l’attaque. En panne d’idées, l’Ivoirien n’a pas réussi la moindre entreprise offensive. En deuxième mi-temps, le technicien «sang et or» a cherché à renforcer sa ligne d’attaque en faisant entrer Khénissi à la place de Ouattara, Meziane en remplacement de Ben Saha peu convaincant et Ben Hammouda, histoire de lui donner un temps de jeu. Des changements qui ont donné une plus-value à l’animation offensive tant recherchée. De quoi rassurer Mouîne Chaâbani en prévision du classico, même si, au final, les attaquants espérantistes n’ont pas marqué le moindre but.
Sur le plan offensif, il y avait un volume de jeu intéressant en deuxième mi-temps. Toutefois, Fadi Ben Choug a été très peu convaincant, voire effacé, tout comme Ouattara en panne d’idées. Les autres avants alignés samedi ont livré chacun une prestation plutôt rassurante en prévision du classico contre le CSS, même s’il était clair qu’à Ben Guerdane, Mouîne Chaâbani n’a pas dévoilé toutes ses cartes. Il n’a pas non plus trop insisté auprès de ses joueurs pour aller chercher la victoire coûte que coûte. L’essentiel était de ne pas perdre. Par ailleurs, l’EST n’a perdu aucun match depuis le début de la saison et même si elle s’est contentée d’un point ramené de Ben Guerdane, le large écart qui la sépare de ses poursuivants directs lui accorde la possibilité d’aligner sa deuxième équipe lors de certaines rencontres afin de ménager ses joueurs-cadres en prévision des matches choc, notamment le classico d’après-demain.
Bref, c’est une Espérance qui cache bien son jeu qu’on a vue à l’œuvre avant-hier. Nous serons curieux de voir le visage que présentera la bande à Chaâbani après-demain soir. Attendons voir !