Le leader «sang et or» fait, certes, cavalier seul et peut se permettre des faux pas sans être inquiété. Mais la pâle figure affichée ces derniers temps n’est pas de nature à rassurer.
Mouïne Chaâbani s’est-il déjà mis à dos les supporters de l’Espérance après sa série de trois matches nuls ? Est-il déjà dans une situation similaire à celle de Faouzi Benzarti, il y a trois ans. Personne ne peut occulter la colère exprimée (et cachée) des supporters après le rendement très peu convaincant de l’Espérance ces derniers temps. Et ce ne sont pas les dix points d’avance en championnat ni même les deux couronnes africaines remportées sous la houlette de Chaâbani qui vont faire son «apologie» et le mettre à l’abri des critiques virulentes et la menace d’être sur une chaise éjectable. C’est cruel, diront certains ! Mais c’est ça le football et sa dure réalité. Il suffit que les résultats positifs ne soient pas au rendez-vous et que la manière ne convainc plus pour que la mémoire devienne courte et que les bonnes réalisations soient rapidement oubliées.
C’est en bref la situation qui prévaut actuellement au Parc B entre le coach «sang et or» et les fans du doyen des clubs tunisiens.
Chaâbani n’est pas le seul responsable
Néanmoins, on ne peut pas tout mettre sur le dos du seul Mouine Chaâbani qui reste quand même le seul responsable du timide style de jeu affiché en particulier depuis la reprise. La départ de pas moins de cinq éléments-clés, à savoir Badri, Blaïli, Ben Mohamed, Bguir et Chaâlali en un laps de temps y est également pour beaucoup.
Car les nouveaux venus destinés à remplacer ces valeureux joueurs n’ont pas encore apporté le plus escompté. On ose même dire à leur propos qu’«à l’impossible nul n’est tenu» !
Il s’agit donc d’un vent défavorable qui complique la navigation de la barque espérantiste. D’aucuns diront comment ose-t-on parler comme ça d’une équipe qui fait cavalier seul en championnat? Mais il ne faut pas perdre de vue qu’on pense toujours à la Ligue des champions.
Le rachat est-il possible?
Ce qui est sûr, c’est que Chaâbani fait de son mieux pour faire du «géant» «sang et or», à l’effectif décimé, un ensemble compétitif capable de se ressaisir. Il a même promis quelque chose de ce genre dès la prochaine journée contre le Stade Tunisien?
Retour de Benguit et Derbali
Lors de la dernière sortie de l’équipe de Bab Souika contre l’ESS samedi dernier, on n’a pas reconnu le leader qui était l’ombre de lui-même. Il faut dire que les nombreuses absences enregistrées ce jour-là (Benguit, Derbali et Houni en particulier) ont littéralement influé sur la qualité de jeu de l’Espérance. En effet, perdre un joueur patenté à chaque compartiment fait du tort au rendement de l’équipe. Aujourd’hui, deux de ces trois joueurs importants seront de retour. Il s’agit de Abderrouf Benguit et Sameh Derbali. Grâce à l’explosivité de ces deux éléments, l’Espérance pourrait recouvrer une grande partie de sa verve, en attendant le retour de Hamdou El-Houni et de solutions plus radicales.