Enfin une victoire de l’Espérance contre un Stade Tunisien, auteur d’une bonne seconde mi-temps. Mais les fans «sang et or» restent encore sur leur faim car ils aspirent à beaucoup mieux.
La victoire sans plus ! C’est ce qu’a fait l’Espérance devant le Stade Tunisien avant-hier à Radès dans le cadre de la 21e journée du championnat. Ce fut une victoire étriquée (2-1) après une série de trois matches nuls ayant tiré la sonnette d’alarme quant à l’agaçante baisse de régime de l’équipe de Bab Souika depuis la reprise de la compétition. Il est vrai que la marche du leader «sang et or» n’a nullement été handicapée par cette série de faux pas, en raison de l’absence d’une opposition notable, mais la pâle figure de la troupe de Mouïne Chaâbani commence à inquiéter les supporters. Du coup, il était impératif de voir l’équipe de Bab Souika réagir face au Stade Tunisien afin d’éviter le «désamour» avec les fans.
Le paradoxe c’est que même sans son rythme de croisière habituel, l’Espérance arrive à préserver sa nette avance (dix points actuellement) et peut même se permettre d’autres trébuchements sans que cela n’influe sur sa marche pour un quatrième titre de suite et le trentième de son histoire.
On est là devant un trompe-l’œil pour détourner le regard de ce que doit être vraiment le onze «sang et or» sur le plan international le jour venu.
A chacun sa mi-temps
Devant la «Baklawa», l’Espérance n’a pas pu imposer une nette domination susceptible de rassurer, même si elle a réussi l’essentiel dès la première mi-temps grâce à deux buts qui furent l’œuvre de l’Algérien Abderrahmen Meziane (2’) et Youssef Mosrati (28’), sans pour autant que la manière soit de la partie. Le jeu était décousu et on n’a guère vu la moindre longue série de passes ponctuant l’habituelle et probante possession de la balle de l’Espérance.
Le milieu de terrain a encore une fois été la pièce défaillante avec un Coulibaly en totale errance, et un Benguith qui n’a pas encore retrouvé ses sensations de régisseur créatif et porteur de solutions.
Seul Khénissi était le «Sang et Or» le plus inspiré de l’équipe, en étant à l’origine des deux buts espérantistes. Tant mieux pour cet attaquant qui était à court de réussite depuis belle lurette.
Pour sa part, le Stade Tunisien d’Anis Boussaïdi a mis toute une mi-temps avant de sortir de sa coquille et montrer un visage honorable.
En effet, la Baklawa semblait avoir mangé du lion entre les mi-temps. Aymen Sfaxi, Hamza Hadda, Ali Maâtoug et surtout le latéral gauche Haïthem Laâyouni ont sorti le grand jeu, notamment après avoir constaté que l’Espérance manquait de mordant et que sa défense était prenable.
Ben Chrifia, encore une bourde !
C’est dans cette ambiance que le Stade Tunisien va jouer d’égal à égal avec l’Espérance. Sa belle initiative va être couronnée à la 56’ quand Haïthem Laâyouni va crucifier Moez Ben Chrifia d’un splendide tir décoché des trente mètres. Ce fut un beau but d’anthologie sur lequel Ben Chrifia assume la totale responsabilité car, encore une fois ,ce dernier était mal positionné devant ses filets.
Ce genre de bourdes à répétition va accentuer le mécontentement des supporters qui appréhendent d’autres récidives dans les grands rendez-vous internationaux.
Heureusement pour l’EST que le sursaut d’orgueil et le coup d’embellie dans le jeu stadiste s’étaient limités à ce but insuffisant pour renverser la vapeur.
On ose même dire que l’Espérance a ainsi évité de justesse un quatrième match nul de suite. Ce qui aurait compliqué les choses pour Mouïne Chaâbani avant le grand derby de ce mercredi contre le Club Africain.