Aux éditions Arabesques vient de paraître le nouvel ouvrage de Jean Fontaine qui raconte son parcours lors de sa mission en Tunisie qui a duré plus de six décennies.
Jean Fontaine fait partie de ceux qui ont permis à la littérature tunisienne d’être présente dans plusieurs bibliothèques et centres universitaires en Tunisie et en France grâce à la revue Ibla qu’il dirigeait. On peut dire de lui, également, qu’il est un fidèle compagnon (et «recenseur») de nos textes littéraires, puisque depuis des années, il a recensé nos textes et les a placés dans une dynamique contextuelle et sociale. Des ouvrages, on en lui doit beaucoup, mais ce sont surtout ses livres qui ont donné de la visibilité aux différents mouvements littéraires de la Tunisie depuis l’Indépendance qui font référence. Il a également publié des ouvrages de réflexion, comme «La blessure de l’âne», «Itinéraires dans le pays de l’autre» ou «Points de suspensions». Une vraie critique chronologique de notre production littéraire. Dans son nouveau livre, qu’il vient de publier aux éditions Arabesques, «La solidarité en partage», il raconte son vécu en Tunisie de prêtre catholique, d’arabisant et fin lettré, qui a passé plus de soixante ans parmi nous. Il est arrivé en cette terre du Maghreb lorsqu’il avait vingt ans et ne la quittera plus jamais. Le matheux qu’il était deviendra un distingué arabisant, auteur d’une thèse sur Tawfik El Hakim en 1977, après un passage de neuf ans à l’université tunisienne. Il deviendra, ensuite, conservateur de la bibliothèque Ibla et directeur de la revue qui porte le même nom. L’homme s’est également consacré aux prisonniers en tant qu’aumônier, soutenant les malades du sida et accompagnant les Africains subsahariens. Se voyant en «migrant inversé», Jean Fontaine raconte dans ce livre comment une solidarité en fait naître d’autres en retour.