
Depuis le 21 août, au théâtre de plein air Dar el Masrahi, Le Bardo vit au rythme de nombreux rendez-vous artistiques : de la musique, du cinéma, mais aussi du théâtre. Des découvertes et des redécouvertes sont au menu encore pour quelques jours. L’édition a tenu la cadence malgré un contexte actuel particulier.
Trois volets composent cette édition exceptionnelle : «Les Journées théâtrales du Bardo», le « Ciné Bardo » et le « Jazz au Bardo » consacré à la musique. Depuis le 21 août, de nombreuses pièces de théâtre ont été présentées à Dar el Masrahi chaque jour à partir de 21h30 : l’ouverture a eu lieu avec « Rouh » de Fatma Felhi, suivi d’«Evocation» de l’association One two Show de Sfax. Le groupe « Mouvma » a présenté un spectacle chorégraphique réalisé dans le cadre des «résidences Act Now» par Tfanen, qui a eu lieu dans la soirée du 23 août. Le spectacle s’intitule « Malade » et a mis principalement en scène Walid Khadhraoui.
Le volet théâtral a été clôturé par « Siraa » ou « confrontation », réalisé par l’association des jeunes du théâtre de Fouchana dans la soirée du 24 août.
Depuis deux jours, place au cinéma au même endroit et à la même heure, deux films tunisiens à succès ont été projetés. Le «Ciné Bardo» a ouvert le bal avec « Nhebbek Hedi » de Mohamed Ben Attia avec Majd Mastoura et Rym Ben Masseoud, sorti en 2015. Suivi dans la soirée du 26 août par « Un fils » de Mahdi Barsaoui sorti en 2019 avec Najla Ben Abdallah et Sami Bouajila. Le «Jazz au Bardo» est consacré à la musique pendant 3 jours d’affilée. Le public vibrera aux rythmes d’Ichraq Soudani, de Nashwa Project ce soir, et de la jeune artiste montante Samia Hammi qui clôturera la manifestation en beauté.
Slim Sanhaji, directeur de cette édition, affirme que comme dans n’importe quel contexte critique, l’art et la culture se font. Le public était au rendez-vous, mais pas autant qu’avant. Les gens du théâtre sont venus regarder les pièces. Le cinéma a rassemblé un public divers.
La musique attirera sans doute autant afin de clôturer cette édition en beauté. «On doit s’adapter et vivre avec ce virus, ne rien arrêter. J’estime donc que cette édition est réussie malgré le contexte difficile», déclare-t-il. Slim Sanhaji a établi la programmation selon ses propres goûts et ses découvertes. Des spectacles qu’il a déjà vus. «Bardo Fest» est une plateforme de lancement pour les jeunes comme les trois spectacles de musique qui ont vu le jour pendant le confinement et qui méritent qu’ils soient diffusés pendant le «Bardo Fest» et ailleurs.