La pandémie de Covid-19 a eu un impact préjudiciable direct sur l’activité touristique en Tunisie, notamment l’hôtellerie. Les professionnels du secteur n’ont toujours pas de visibilité sur la reprise de leurs activités. L’année 2020 est compromise pour les hôteliers.
La reprise économique s’annonce difficile. Celle du secteur du tourisme l’est encore plus, compte tenu de la grande incertitude liée à l’évolution de la situation pandémique en Tunisie et notamment dans le monde.
Les indicateurs montrent que les recettes touristiques ont atteint, du 1er janvier au 31 août 2020, 1 472,5 millions de dinars contre 3 770,8 millions de dinars durant la même période de l’année 2010, soit une régression de 74,5%.
Malgré les efforts déployés et les mesures prises par le ministère de tutelle, la complication de la situation épidémiologique, notamment après l’ouverture des frontières, a mis fin à une saison estivale déjà ratée depuis le début de l’année. Le tourisme intérieur a sauvé ce qui reste de 2020 et a donné donc une lueur d’espoir à l’activité touristique, mais ce n’était pas suffisant pour combler les déficits enregistrés et assurer une relance efficiente du secteur.
Parmi les problèmes conjoncturels et structurels que doit résoudre le ministère de tutelle, il y a l’épineux dossier de l’endettement hôtelier, qui constitue un véritable défi à relever. Cinq pistes ont été identifiées par l’Union nationale de l’industrie hôtelière (Unih) pour régler ce problème. Parmi elles, citons l’accélération de la mise à exécution, dans les plus brefs délais, de la totalité de la ligne de crédit de 500 millions de dinars (MDT) destinée au secteur touristique.
Il s’agit, également, de régler, dans le cadre de cette ligne de crédit, par les banques, des factures de la Steg, de la Sonede, des cotisations de la Cnss, et des redevances fiscales du 1er avril 2020 au 31 mars 2021, et ce, pour les hôtels qui le demandent.
D’autres mesures consistent à reconduire les termes de la circulaire 2015-12 de la BCT, relative à la classification des hôtels (classes 4 et 5) et leur éligibilité au refinancement, ainsi que l’article 4 de la loi 36-2018 relatif à l’abattement sur les crédits hôteliers.