Après l’horreur du drame dans lequel a péri une jeune et innocente fille séquestrée, violée, tuée et mutilée par un tueur glacial, voilà qu’on enchaîne avec le scandale. En effet, le tueur de Rahma est un récidiviste. Non seulement il a été épinglé à plusieurs reprises dans des affaires de tentatives de meurtre, d’agression avec des faits aggravants, mais aussi il est sous une instruction judiciaire pour une autre affaire similaire mais en état de…liberté ! Comment un prédateur pareil s’est-il retrouvé dans la nature malgré un casier judiciaire chargé ? Comment a-t-il pu passer aussi aisément à travers les mailles du filet ? Car, figurez-vous, il ne s’est pas évadé de prison. Mais il a été à chaque fois remis en liberté par la justice. Notre justice qui n’hésite pas à jeter en prison des journalistes, des blogueurs ou de simples tourtereaux pour une simple accolade en voiture ! Universitaires, écrivains, poètes et artistes n’ont pas bénéficié de la même clémence et de la même compassion de nos juges que celle dont a bénéficié cet assassin multirécidiviste !
La colère des parents de la défunte est sans bornes. Leur souffrance est double. Car on aurait pu sauver Rahma si les systèmes judiciaires et policiers avaient pris les dispositions nécessaires pour neutraliser un élément aussi dangereux. Oui, elle aurait pu vivre et concrétiser ses rêves, se marier, fonder une famille, avoir des enfants et même se rendre utile à sa patrie, si son agresseur était toujours en réclusion ou s’il avait fait au moins l’objet d’une filature, d’un contrôle régulier et précis. Il s’agirait d’un détraqué selon des sources judiciaires. Dans ce cas, sa place est dans un asile.
Mais non ! La machine judiciaire n’a rien relevé d’inquiétant. Et le laxisme des structures sécuritaires à l’égard des criminels et autres bandits n’est plus à démontrer. C’est pourquoi on continue à tuer, à cogner, à braquer sans pour autant avoir à trop s’inquiéter, puisque les failles du système permettent aux délinquants et autres forçats de se soustraire avec aisance au châtiment. Ce drame est survenu, car il y a des dysfonctionnements. Il n’y a pas que le meurtrier qui doit payer pour son crime odieux. Tous ceux qui de près ou de loin ont fait preuve de négligence dans le traitement du dossier de ce malfrat doivent assumer leurs responsabilités. Tout manquement doit être durement sanctionné. Cela n’allégera pas la souffrance des parents de la victime, mais aidera peut-être à redorer le blason assez terne d’une justice à la dérive.
El-MÆSTRO
30 septembre 2020 à 18:50
C’est qu’en fouillant vos articles Mr Ben Nassir que je tombe sur les idées que je n’ai jamais arriver à les extérioriser et qui traite parfaitement des sujets prépondérants
Merci