Pourquoi la Régie des alcools n’importe pas les quantités suffisantes aux besoins du marché tunisien ? Pourtant, plusieurs pays voisins regorgent de cette matière prête à l’exportation. Où en est l’idée d’accorder une dérogation spéciale aux industriels pour l’importation de leurs besoins par leurs propres moyens en cette matière première afin d’éviter la pénurie ? A ce rythme et selon plusieurs experts, on va vers une pénurie de gel désinfectant due au manque d’alcool éthylique.
Le problème du gel désinfectant pour les mains se pose ! A part deux ou trois fabricants consciencieux, rares sont ceux qui affichent le pourcentage en alcool… qui pour être efficace doit être égal à 70%. Mais le problème va se poser de manière plus ardue si on sait que les industriels tunisiens ne sont plus (ou très peu) fournis par la Régie des alcools en matière première d’alcool éthyliques depuis des mois. Résultat des courses, les consciencieux vont arrêter la fabrication et les autres vont se contenter d’une « larme d’alcool » dans un océan de gel à dominante parfumée et inefficace… A moins que les décideurs aient un projet d’importation de gel désinfectant au profit du made in Tunisia, (une gymnastique très pratiquée d’ailleurs et qui a étouffé plusieurs entreprises), nous ne comprenons pas pourquoi on a fermé le robinet devant les industriels qui fabriquent du gel ou on le fournit au goutte-à-goutte selon ces industriels eux-mêmes. Rappelons que la Régie des alcools est la seule habilitée de par la loi à importer ce produit nécessaire à la fabrication du gel.
Mais heureusement qu’il y a des bonnes volontés étatiques car il semblerait que le ministère de l’Industrie a pris le taureau par les cornes afin de trouver une solution et de devancer cette crise. « A la guerre comme à la guerre », il semblerait que le ministère en question a proposé au ministère des Finances la possibilité d’accorder une dérogation spéciale et exceptionnelle (juste en ces temps de crise) aux industriels pour importer leurs besoins en alcool éthylique eux-mêmes sans passer par la Régie des alcools. Bons réflexes ! parce qu’il s’agit d’anticiper la possible pénurie du gel désinfectant pour les mains ou du moins le « dynamitage » de sa qualité… Il semble que le dossier n’a pas encore atterri chez le ministre de l’Economie et des Finances Ali Koôli qui est appelé à trancher cette question. A suivre.