Nager sans avoir un objectif à atteindre sur le court terme est difficile à gérer par nos internationaux.
La deuxième vague du Covid-19 a fait plus de ravage en termes de victimes que la première mais pas seulement : elle entrave la bonne marche de notre vie active au quotidien.
La cohabitation est la meilleure des solutions. Il faut continuer à aller à ses vacations en respectant les gestes barrières. C’est ce que font nos nageurs internationaux, Ayoub Hafnaoui, en particulier, qui se prépare pour les Jeux olympiques de Tokyo.
Encadré par le DTN, Sami Achour, et l’entraîneur national, Jobrane Touli, Hafnaoui s’entraîne à la piscine d’Ezzahara à raison de 9 séances par semaine. Toutefois, il y a un hic : « Il n’y a ni stage en Tunisie, ni rassemblement à l’étranger, ce qui affecte le moral des nageurs. Car nager sans objectif réduit la motivation et pousse certains à abandonner ou à s’absenter. La fédération fait son maximum pour gérer au mieux cette période difficile. Concernant les compétitions, nous espérons pouvoir organiser les Championnats de Tunisie, toutes catégories confondues, au mois de décembre, ce qui nous permettrait d’évaluer le niveau de nos nageurs et restructurer les groupes des équipes nationales. En attendant, nous continuons à faire des tests durant les entraînements pour garder l’esprit de compétition. », nous a fait savoir l’ancienne championne d’Afrique et entraineur national, Samia Achour.
Tests PCR et protocole sanitaire
Si Hafnaoui se prépare pour les JO de Tokyo à la piscine d’Ezzahra, les autres nageurs de l’équipe nationale sont répartis entre les piscines d’El Menzah et d’Ezzahra. Sauf que durant cette période, la piscine d’El Menzah est fermée pour être désinfectée. Et quand une piscine est fermée durant une courte période pour être désinfectée, les nageurs qui y sont affectés arrêtent de s’entraîner en attendant sa réouverture. La piscine de La Marsa a rouvert ses portes avant-hier après avoir été fermée non pas pour être désinfectée, mais à cause d’une panne qu’on a heureusement réparée.
Pour revenir au protocole sanitaire, la fédération a limité le nombre des nageurs affiliés aux clubs. De plus, les nageurs s’entraînent dans les couloirs des piscines en nombre limité. Quant au médecin de l’équipe nationale, Dr. Naoufel Boussbiaa, il suit de près les nageurs qui effectuent régulièrement des tests PCR.
Outre les internationaux qui s’entraînent en Tunisie, d’autres nageurs poursuivent leur préparation à l’étranger, notamment Mehdi Agili en France, et qui a des chances sérieuses pour réaliser les minima requis pour se qualifier aux prochains JO de Tokyo.
Cela dit, tant qu’un calendrier des compétitions n’est pas établi aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale, il est difficile de maintenir nos nageurs concentrés sur leur sujet. C’est la difficile équation pour nos entraîneurs nationaux en ces temps difficiles de Covid-19.
