Les divers secteurs de l’économie ont été touchés à des degrés différents par la crise sanitaire du Covid-19. Ils devront établir des plans de relance spécifiques qui privilégieront le maintien des emplois, le rétablissement de la croissance et la stabilité des fondamentaux de l’entreprise.
Le secteur agricole n’est pas en reste. Il constitue la pièce-maîtresse de la relance économique et a démontré sa résilience durant cette crise. Secteur vital pour l’économie nationale, en termes de création de richesses et d’emplois, de diversification des exportations, l’agriculture constitue davantage la priorité des priorités et un pilier important de développement et de croissance.
Le secteur agricole se présente comme amortisseur des chocs en temps de crise. Les opérateurs du secteur ont joué un rôle crucial pour sécuriser et garantir l’approvisionnement des marchés sans aucune interruption dès le début de la crise sanitaire.
Les exportations des produits agricoles, au cours du premier trimestre 2020, ont enregistré globalement une baisse de 11,2% passant de 11846,4 MD à 10514,9 MD, et une hausse de 10,3% pour les exportations alimentaires, évoluant de 1342,7 M DT à 1481,0 M DT. Ces dernières ont ainsi représenté 14,1% des exportations totales, selon les statistiques fournies par l’Office national de l’agriculture.
On peut observer que même s’il y a une croissance mensuelle des exportations, qui est expliquée par l’avancement de la campagne de production de l’huile d’olive, le décalage entre les deux années 2019 et 2020 s’est équilibré au mois de mars dernier, et a abouti même à une valeur des exportations plus faible en 2020.
Au cours du premier trimestre de l’année 2020, la carte des exportateurs des produits agricoles et alimentaires tunisienne n’a pas connu un grand changement par rapport à la même période de l’année précédente. Environ 50% de la valeur de nos exportations proviennent de nos exportations vers l’Espagne et l’Italie, suivies par la Libye, les USA et le Maroc. L’on remarque, par ailleurs, une forte augmentation des exportations vers l’Espagne (huile d’olive) et une baisse des exportations vers le Maroc et l’Arabie Saoudite (dattes).