S’il y a un fait qui saute aux yeux en marge des derniers et tristes épisodes qu’ont connus notre sport et notre football dernièrement, c’est sans doute cette personnalisation exagérée des affaires. On a eu des bras de fer personnels, des règlements de comptes à couteaux tirés entre les ténors du sport qui se livrent une course sans pitié pour le pouvoir. Eh bien, c’était quelque chose de personnel, même si les affaires semblaient, en apparence, liées à des institutions. Le fond c’était des guerres de coulisses entre dirigeants avides de pouvoir, de domination et qui essayaient de profiter au maximum de la faiblesse de l’Etat en matière de sport. Tout tourne autour de personnes, de dirigeants connus et servis par la chance qui les a propulsés à ces postes. Tout tourne donc autour de leur ego inassouvi : ils veulent se montrer à tort et à travers, ils veulent briguer des postes-clefs en sport et y rester à vie (on a l’impression que dans certaines fédérations sportives, on a des monarchies) et ils veulent que tout le monde les suive dans cette guerre de clans, de régions et de parti pris politiques.
Malheureusement, on a pu s’apercevoir, noir sur blanc, combien ces «VIP» du sport sont attachées à leurs images, à leurs intérêts au détriment des vraies questions du sport. Passées à un deuxième, voire troisième plan, ces questions ne sont pas soulevées et encore moins traitées. Parce que faute de leaders, de responsables dignes de cette appellation, on finit par tomber dans le sensationnel et dans la polémique. L’essentiel est d’ancrer un ego excessif et une envie de parler seul. Si vous ajoutez à cela une énorme médiocrité et une banalisation des postes-clefs dans notre sport (maintenant, n’importe qui peut y accéder avec un minimum de compétences, mais beaucoup de loyauté politique), vous comprendrez pourquoi les problèmes s’accumulent et que rien n’annonce une prise de conscience valide et efficace. On oublie le fond des questions et on perd du temps et de l’énergie dans des affaires «bidon» et personnelles. Parce qu’en fait, ces dirigeants, qui gouvernent notre sport, sont trop imbus d’eux-mêmes. Leur ego est supérieur à la moyenne, et le jour où ils acquièrent un statut privilégié en sport, ils se transforment en «dictateurs» et/ou en «manipulateurs» qui ne font que soigner leurs images et servir leurs intérêts. Autour d’eux, il y a toujours ces adeptes, ces serviteurs et ces profiteurs qui font tout pour être à leurs côtés et pour profiter de leur bénédiction. Ils sont, en quasi majorité, des gens affamés et jamais rassasiés! Le sport n’est donc plus qu’une question de personnes, pas plus !