Avec un effectif bien garni quantitativement et qualitativement, Mondher Kebaïer se doit d’allier la manière au résultat. C’est qu’il est temps de passer à un cap supérieur.
Lors de la phase finale de la CAN 2019, on a eu beau critiquer Alain Giresse, les résultats plaident en sa faveur. Le technicien français a réalisé une bonne performance à la tête de l’équipe de Tunisie en terminant quatrième du tournoi après avoir perdu devant l’un des ténors du continent, en l’occurrence le Nigeria, mais par le plus petit des scores (1-0).
Quoi qu’on dise de son passage à la tête de la sélection nationale, Alain Giresse a levé la barre très haut au vu des performances réalisées depuis le sacre de 2004. C’est d’ailleurs le seul titre continental que compte le palmarès de l’équipe nationale et le temps est venu de reconquérir de nouveau l’Afrique.
Les conditions s’y prêtent
Mondher Kebaïer et ses collaborateurs n’auront aucun prétexte pour expliquer un éventuel échec. En effet, toutes les conditions s’y prêtent pour s’installer de nouveau sur le toit de l’Afrique. La performance réalisée à la phase finale de la CAN d’Egypte est, à elle seule, un facteur de motivation pour atteindre au minimum la finale de la prochaine CAN et, pourquoi pas, ne pas remporter un deuxième titre continental.
Outre la dernière performance réalisée à la CAN d’Egypte, toutes les conditions s’y prêtent. Le staff technique national dispose d’un effectif bien garni quantitativement et qualitativement. Les nouveaux jeunes du groupe évoluent dans le haut niveau, ce qui est une première en sélection nationale : Elyès Damergi (Stade Rennais), Anis Ben Slimane (Brondby IF), Hamza Rafia (Juventus U23) et Nabil Makni (Chievo Verona).
Outre ces jeunes qui évoluent dans le haut niveau déjà, l’effectif des « Aigles de Carthage » compte des joueurs-cadres qui jouent également dans des championnats européens, à l’instar de Whabi Khazri, Mohamed Dräger et Seifeddine Khaoui. Bref, le sélectionneur national peut compter sur les expatriés dans sa double confrontation contre la Tanzanie en attendant que les joueurs locaux reprennent du service le 21 de ce mois. Ce soir et même mardi prochain, en match retour contre la Tanzanie, nous exigeons la qualité et pas seulement le résultat. Nous ne voulons pas d’une prestation tout juste moyenne sous prétexte que le résultat prime. Car l’équipe nationale a les moyens humains nécessaires pour traiter d’égal à égal avec les ténors du continent. La sélection nationale tanzanienne force, certes, le respect, mais demeure sur le papier à la portée de notre team national. Elle devra l’être aussi ce soir sur le terrain, bien que le match se joue à huis clos.
Trésorerie à flot
Grâce aux recettes dues à la participation de l’équipe nationale à la phase finale de la Coupe du monde de Russie et la politique réussie du sponsoring, la FTF a maintenu sa trésorerie à flot et se permet d’assurer les conditions optimales de préparation pour la sélection nationale.
De ce fait, Mondher Kebaïer dispose des conditions de réussite auxquelles bon nombre de ses prédécesseurs n’ont pas eu accès. Aujourd’hui, nous avons le droit d’exiger l’excellence des résultats. Il est temps de passer à un palier supérieur d’autant que nous n’avons pas eu par le passé autant de joueurs binationaux et d’expatriés.