Contrairement à la première vague du coronavirus, qui s’est caractérisée par un nombre de décès très limité, comparé à d’autres pays, l’arrivée de la seconde vague a, en revanche, frappé fort. On ne parle plus de cas positifs seulement, mais plutôt de décès chaque jour. Il est vrai que les autorités locales et régionales ont parlé du respect du protocole sanitaire mis en place par le ministère de tutelle et continuent à le faire, mais sans suivi ni mesures draconiennes envers les réfractaires. En effet, nombreux sont ceux qui circulent en ville sans masque. Pas de gel hydroalcoolique non plus à l’entrée des administrations. Les rassemblements, qui dépassent les quatre personnes dans des endroits publics, existent toujours. Et sans l’aide de certaines associations humanitaires et de quelques activistes, la situation aurait empiré davantage. C’est ce qui a fait dire au Dr Ridha Friaa, médecin radiologue : «Pourquoi faire autant d’efforts si personne ne respecte rien à Zarzis ?». Et d’ajouter : «Aux autorités locales de prendre des mesures draconiennes contre les indisciplinés avant qu’il ne soit trop tard. Un confinement de deux semaines en France a réduit de 16% le nombre de nouvelles contaminations. N’hésitez pas de vous protéger ! Protégez vos parents ! Protégez vos amis !».
Pour cerner le mal, une cellule de crise composée des deux maires de la ville, du délégué, du directeur de l’hôpital et de la police municipale s’est tenue, vendredi 13 novembre, pour faire l’état des lieux. Un confinement de trois jours sera décrété, à partir d’aujourd’hui, après approbation du gouverneur.
Pour sa part, M.K, activiste, pointe du doigt nos compatriotes qui arrivent de l’étranger munis de PCR falsifiés qu’ils se procurent auprès d’un groupe de mafieux installés à proximité de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, en France, nous dit-on, et qui ont été arrêtés dernièrement par les autorités françaises. Pour faire face à ces actes illicites, les autorités tunisiennes devront faire en sorte que tous ceux qui descendent de l’avion subissent un test rapide, à l’aéroport Djerba-Zarzis. Les porteurs du coronavirus seront, ainsi, placés obligatoirement dans un lieu de confinement, sur l’île. Et, M.K. d’enchaîner : «D’autre part, la pression de l’Utica et la crise économique vont obliger le gouvernement tunisien à ouvrir le poste frontière de Ras Jdir. Un flux de nos voisins libyens est donc attendu à Zarzis, Djerba et Sfax où nos voisins viennent séjourner pour se faire soigner».
Les blouses blanches devront donc faire très attention et exiger les mesures sanitaires indispensables ( masques, gel, PCR, désinfection du véhicule, des valises…).