«Dans ces moments difficiles avec pour élément perturbateur le Covid-19, on ne peut exiger un excellent rendement de la part des joueurs ou leur demander qu’ils livrent un match de haut niveau.
En cette période pénible et inédite, il est tout à fait normal que la tête ne soit pas synchronisée avec les jambes. C’est pourquoi, les joueurs ne sont pas en mesure de livrer une meilleure prestation. Pour revenir au match, la sélection nationale tanzanienne, classée 134e mondiale, a essayé d’impressionner notre équipe nationale dès l’entame du match en opérant un pressing. Sauf que notre adversaire a oublié qu’il ne possède pas d’individualités capables de créer le danger.
L’attaque tanzanienne a cherché à surprendre notre défense qui était attentive à chaque action de jeu. Le déséquilibre des forces n’a pas tardé à se concrétiser.
Après seulement un quart d’heure de jeu, une jolie combinaison Maâloul-Msakni a permis à ce dernier de provoquer un penalty, réussi d’une main de maître. Cette ouverture du score nous a rassurés, mais n’a pas pour autant amélioré le rendement de notre équipe nationale. On a vu par intermittence des phases de jeu sans plus, ce qui n’était pas suffisant pour nous mettre à l’abri et le deuxième but n’a pas été marqué. C’est dire que nos attaquants étaient incapables de marquer le but assassin. Malgré les gros efforts fournis et le volume de jeu intéressant, nos attaquants n’ont pas réussi à tuer le match.
Par ailleurs, Ferjani Sassi, habituellement rapide dans la relance de jeu, a été lent dans ses interventions. Du coup, notre jeu était moins fluide. Malgré sa lenteur, ce qui n’est pas dans ses habitudes d’ailleurs, Ferjani Sassi demeure un joueur exceptionnel, un atout indéniable aux côtés d’Elyes Skhiri et Mohamed Amine Ben Amor.
Quant à Ali Maâloul et Dräger, ils n’avaient pas suffisamment d’espace de manœuvre pour apporter une plus-value au jeu offensif et créer le surnombre pour surprendre la défense adverse. Par contre, j’ai beaucoup apprécié la prestation et la disponibilité de Wahbi Khazri au service de la sélection. A mon humble avis, il a été le meilleur élément bien qu’il manque de compétition.
La deuxième mi-temps était une copie conforme de la première, avec quelques phases de jeu régulières, sans plus.
On n’a pas réussi à nous mettre à l’abri par un second but. Mondher Kebaïer doit mieux gérer l’effectif en opérant ses changements plus tôt. En effet, exception faite de Sliti et Khaoui incorporés à la 70’, les autres changements ont été opérés à la 90’. Toutefois, les joueurs entrés en cours de jeu ne doivent pas le prendre pour une humiliation. Il faut comprendre la position du coach qui ne voulait sans doute pas prendre des risques au vu du résultat.
Un score étriqué. La bonne ambiance doit prévaloir. Le plus important, c’est en fin de compte le score final. Les joueurs doivent apprendre à ne jamais sous-estimer un adversaire. Car, un adversaire ça se respecte quel que soit son rang. A mon avis, des changements s’imposent pour que notre sélection nationale puisse livrer une meilleure copie demain soir. Il faut analyser les failles. Certains joueurs ont des qualités intrinsèques, mais ont déçu par leur rendement. Le match retour constituera, pour eux, une belle occasion de se racheter».