A l’avenir, le CA doit forcément changer de méthode, volet emplettes. Ne plus se faire rouler dans la farine et être dupé par des arguments trompeurs quand il s’agit de recruter.
Cela épargnerait aux Clubistes bien des misères par la suite.
Le Club Africain nage à nouveau à contre-courant, dans des eaux troubles, depuis la résurgence de certains dossiers à l’impact direct sur l’avenir immédiat du club et sa cohésion d’ensemble. Il va maintenant falloir définir ses priorités afin d’éclaircir ses horizons et, surtout, se projeter dans la perspective d’un début de saison qui approche à grands pas. En l’état, le CA se doit d’agir sur plusieurs fronts. Volet sportif, juridique et même institutionnel. Trouver des solutions à l’amiable dans les nombreux litiges portés devant les instances. Ne pas se tromper de cibles, chapitre recrues. N’engager que les plus méritants et gérer les dossiers des résiliations avec doigté et tact. Qu’il est difficile d’être responsable au CA en ces temps précis. Cela dit, le CA n’est pas à l’arrêt pour autant. Le stage effectué à Hammam-Bourguiba a permis au staff technique d’apporter les correctifs qui s’imposent tout en dégageant le noyau dur appelé à entamer la saison. Et en amical, précisément face à Jendouba Sport, l’ES Krib et le CSHL, l’équipe est montée en puissance, et les attaquant s’en sont tantôt donnés à cœur joie. Bref, le CA progresse dans le jeu et avance même au pas de charge. Volet néophytes au révélateur du coach, le jeune défenseur central malien, Boubakar Haidara, sera vraisemblablement recruté, même s’il n’a pas été longuement testé.
Spirale infernale !
On en vient maintenant aux «éternels» litiges. C’est désormais un secret de polichinelle. Le CA est tenu de payer quelque cinq millions de dinars pour mettre fin aux différends les plus urgents. La qualification des recrues en dépend, sachant que la Fifa n’a pas encore levé l’interdiction de recruter qui frappe le club de Bab Jedid. Un fait est cependant certain. Bravant la tempête, l’exécutif ne lâche rien en ce sens. Le bureau directeur est sur tous les fronts en vu d’assainir la situation à terme. Bref, le point de non-retour n’a pas encore été atteint. Seulement, pris dans la spirale des contentieux, la marche clubiste se recoupe avec le fameux dicton «un pas en avant, deux en arrière». Alors que le dossier des deux Camerounais Serge et Didier semblait clos, voilà que le litige connaît actuellement un nouveau rebondissement qui pourrait nuire au CA. En clair, alors que le CA tenait un accord avec la partie adverse afin de mettre fin définitivement au contentieux devant la Fifa, le représentant des deux joueurs s’est récemment fendu d’une déclaration à travers laquelle il mentionne que l’accord conclu n’aurait pas été respecté par le CA, coupable, selon lui, de n’avoir pas versé la première tranche à teme, soit vendredi dernier. Last but not least, le mandataire en question accuse le CA de «malversations » et réclame désormais la totalité de la somme due, soit plus d’un million et demi de dinars, payable en une seule fois !
Un air de déjà vu
Pour le CA, il y’a comme un air de déjà vu dans la résolution des litiges et dans l’échange de vue. L’affaire Ondama nous en a appris davantage d’ailleurs, tout comme le bras de fer à venir avec Mikari, Nater et Marco Simone, ce trident ayant l’intention d’aller au bout de ses visées respectives, sans oublier aussi les tractations concernant l’attaquant ghanéen Derrick Sasraku. Forcément, le CA doit à l’avenir changer de méthode volet emplettes. Ne plus se faire rouler dans la farine et être dupé par des arguments trompeurs quand il s’agit de recruter. Cela épargnerait au CA bien des misères que de se servir des erreurs commises, pour ne pas les répéter.