«Vitesse, puissance et mental sont les trois critères logiques qui ont permis à l’EST de plier l’affaire en moins d’une heure», affirme Hichem Kaâbi.
Encore une fois, l’Espérance de Tunis a pris rendez-vous avec l’histoire. Les «Sang et Or» étaient intraitables vendredi dernier à Radès. L’EST, avec beaucoup de savoir-faire et de puissance à la fois, a mis en échec les assauts sfaxiens. L’équipe de Bab Souika a dominé la finale de la Coupe de Tunisie, méritant ainsi son 18e titre de l’épreuve. Cette finale fut une répétition de celle du championnat national, lorsque l’EST mit fin aux aspirations du CSS. Celui-ci était déterminé à se venger, mais en vain. Du coup, l’Espérance a inscrit à son palmarès son douzième doublé.
Prestigieux! Hichem Kaâbi, toujours dynamique et efficace à souhait en attaque, résume la performance de son équipe en ces termes : «L’EST fut superbe et prête sur tous les niveaux pour cette nouvelle et cinquième confrontation face au CSS cette saison. L’Espérance et le CSS, dans une moindre mesure, purent offrir une résistance crédible et un rythme de jeu varié et soutenu face au reste de leurs adversaires. Dans cette finale de Coupe, l’EST fit montre d’une telle superbe qu’il parut vite inconcevable d’imaginer la possibilité de n’importe quel adversaire de changer la donne. Nous avons pris le contrôle des débats en gagnant le set inaugural avec une large différence au score. Cela dénote à quel point l’équipe de Sfax s’est montrée crispée et incapable de sortir de sa coquille. Rappelez-vous que le scénario du deuxième set fut identique à celui du premier». Le CSS a beau tenter au troisième et ultime set de revenir à la charge. Mais les coéquipiers de Amen Allah Hmissi ont tout de suite fait la course en tête pour résister au retour des Sfaxiens avec des attaques plus intelligentes, et forcer ainsi la décision.
«Nous avons su exploiter notre ascendant psychologique sur l’adversaire. La finale du championnat nous a énormément aidés pour un nouveau coup d’éclat. On a fait montre du même état d’esprit combatif qui nous avait valu le titre de champion.
Le CSS était bloqué au début comme en fin de rencontre. Son changement de jeu survint au cours de la dernière manche, mais ne sembla pas avoir d’influence, car la majorité de ses tentatives ont été systématiquement contrées», explique Hichem Kaâbi. Il est certain que l’avènement de l’entraîneur croate Travicha a eu son impact : «Le groupe est devenu beaucoup plus solidaire et communicatif. L’entraîneur a bien profité de la longue trêve pour soumettre l’équipe à un travail rigoureux, intensif visant à parfaire essentiellement les automatismes. C’est à ce niveau que s’est basée la force de l’équipe lors de la finale. De plus, l’entraîneur a préparé, comme il se doit, le plan de jeu en fonction de la manière du jeu et les imperfections du CSS.
Physiquement, on était au point grâce à un travail entrepris de longue haleine de la part de Taeïb Bouaziz, spécialiste en la matière», souligne Kaâbi.
L’EST a fait son travail, soutenue par son nouveau coach, toujours en train de hurler ses instructions à son équipe. Le style espérantiste, sa façon de passer à l’offensive sous l’impulsion du passeur, sa vitesse et son rythme sur le terrain lui ont permis de décrocher une victoire méritée en trois sets d’affilée.
Taoufik HAJLAOUI