Après de longs mois de souffrance, il reprend enfin du service avec le club de ses premières amours.
D’aucuns l’ont cru fini pour le handball. Plus personne ne soupçonnait, une seconde, qu’il pourrait retrouver les terrains. C’est que la maudite blessure qu’il a contractée, il y a un peu plus d’un an, était jugée tout simplement inguérissable. Si bien qu’il a été abandonné par son dernier club français d’Ivry, qui savait, à son tour, qu’il est devenu irrécupérable. Mais, ce qui a ajouté au malheur de Wael Jallouz, puisque c’est de lui qu’il s’agit, c’est que plus aucune équipe ne voulait de lui. La descente aux enfers sera longue, terriblement pénible pour ce charmant garçon qui faisait, jusque-là, partie du gotha du handball mondial, grâce à ses prodigieuses expériences en Allemagne et en Espagne, soit deux des plus prestigieux bastions de la petite sphère sur terre. Une fantastique success -story abondamment agrémentée de titres européens et de trophées personnels (meilleur buteur, meilleur joueur ,meilleur arrière gauche…) outre une médiatisation au plus haut niveau. Quand on est si célèbre, si riche aussi pour être balancé, du jour au lendemain et de façon subite, dans les sables mouvants de l’oubli et de l’abandon, il faut peut-être un extraterrestre pour pouvoir subir et résister.
Mais lui, par on ne sait quel miracle, il y avait cru et continuait à le faire avec un rare courage et une détermination inébranlable. Esseulé, livré à lui-même, il s’accrochait tenacement à l’espoir de rebondir un jour.
A cœur vaillant
Loin des regards, il avait alors presque élu domicile dans une salle de musculation où il ne se lassait pas de se livrer à des heures d’entraînement par jour, précédées d’une séance matinale de marche et de footing. Un régime spécifique qu’il appliquait scrupuleusement, sans relâche. Le tout avec un suivi médical régulier… jusqu’au jour où le «miracle «(c’en est vraiment un ) se produisit, sous forme de l’aval que lui a accordé son médecin pour revenir au handball. Evidemment, un grand bonheur le prit dès l’annonce de la bonne nouvelle, de la sentence que plus personne n’attendait. Et c’est avec une joie indescriptible que Wael réapparaît à la salle de Hammamet, le berceau qui l’a vu naître et qui a fait sa gloire, mais dans lequel il n’a plus remis les pieds depuis voilà une bonne décennie. Reconnaissant envers ce club qui lui a ouvert la porte de la célébrité, il s’empresse d’y signer une licence pour la nouvelle saison. Et il l’a fait sans poser la moindre condition financière. Car, pour lui, la priorité des priorités est de revenir sur la scène handballistique du pays, question de… clouer le bec à ceux qui l’ont enterré vivant ! A 29 ans, Wael Jallouz, qui a vaincu sa grave maladie, gagnera-t-il l’autre pari, à savoir celui du redécollage ? Bonne chance, Wael !