Les deux clubs tunisiens ont rempli leur contrat. Ce n’était pas si facile que cela. Rendez-vous avec les seizièmes de finale bis contre les éliminés en Ligue des champions.
Les regards étaient tournés hier vers l’ESS et l’USM en coupe de la CAF. Ils ne nous ont pas déçus du tout en ramenant la qualification. En même temps, le duo a peiné pour l’obtenir.
L’ESS doit sa qualification essentiellement à la volonté des joueurs qui y ont cru malgré une qualité moyenne de football. Le penalty de Coulibaly à la 87’ (si discuté par les joueurs d’«El Moukaweloun ») a permis à l’Etoile de mener 2-1 et de sceller le sort de la rencontre. Ce n’était pas si facile de jouer contre les Egyptiens d’El Moukaweloun qui ont bien quadrillé le terrain. Le but de Coulibaly à la première mi-temps a été neutralisé par un beau but de Seif Jaziri en seconde mi-temps, qui a effacé deux défenseurs étoilés avant de tromper Gabsi. L’ESS a été sous une pression énorme. Ça se voyait dans la précipitation des actions étoilées où Khanchouch, Lahmar et Zardoum n’ont pas bien joué leur rôle. Après être privée d’un penalty indiscutable, l’Etoile a obtenu le bon penalty que Coulibaly a transformé. Le plus important a été fait, mais ce fut une Etoile inodore et incolore qui n’a pas convaincu. La qualification pour le prochain tour est, par contre, un bon point, quelque chose de très utile pour le moral fragilisé d’une Etoile qui se cherche encore.
L’USM grâce à Ben Saïed
Le match joué en Egypte entre Ahly Tripoli et l’USM n’a pas été facile à gérer pour notre représentant qui a dû se déployer à fond et résister en défense pour réserver sa place au tour prochain. Un match ou plutôt une qualification qu’elle doit à sa défense et précisément à son gardien Bechir Ben Saïed, qui a été aussi généreux que l’on connaît. Des interventions bien dosées et surtout au juste moment pour contrer les attaquants adverses. L’USM a tout fait pour contenir le pressing permanent des Libyens qui se sont jetés en masse en seconde mi-temps pour rattraper les deux buts du match aller. La la parade du gardien monastirien à la 80’ devant un tir croisé puissant et bien cadré a été magnifique. Il a plongé à sa droite et sauvé l’USM d’un but certain. C’était un match intense physiquement sans qu’il y ait de qualité. L’USM et son coach Jarda ont cherché à doser les efforts et à s’organiser en défense pour contenir les assauts des Libyens, techniques mais excités et maladroits à l’approche des seize mètres. Cette stratégie si risquée s’est avérée payante: un bon comportement défensif d’ensemble, un Jelassi qui a essayé de distribuer le jeu et un Shafiu qui a tenté de chercher la profondeur et de fixer à quelques reprises les défenseurs adverses. En deuxième mi-temps, l’USM a joué avec le feu en subissant trop devant un Ahly Tripoli pas très impressionnant mais qui a pris confiance en ses moyens. A rappeler qu’Ahly Tripoli a raté un penalty. Dans l’ensemble, notre équipe a bien tenu défensivement. C’était le seul point positif de cette USM qui a fait l’essentiel: la qualification. Jarda doit revoir sa copie et redonner à ses joueurs la joie de jouer, de construire et de marquer. Hier, on n’a pas vu l’USM faire grand-chose devant. C’est grâce à sa défense qu’elle a protégé sa victoire de l’aller.
L’ESS et l’USM sont rejointes alors par le CSS, éliminé en Ligue des champions et qui peut tomber sur l’une des deux premières équipes.