A l’heure où tous les regards se tournent vers le vaccin anti-Covid-19, cette deuxième vague du coronavirus plonge la plupart d’entre nous dans l’inconnu, l’isolement, la peur du futur, de la maladie…Certes, la souffrance de l’inconnu est pire que la souffrance connue. Mais dans ce contexte exceptionnel, faut-il craindre le futur ou doit-on rêver d’un monde meilleur après la Covid, suivant le proverbe qui dit : après la pluie vient le beau temps ?
Depuis une année, toute la planète est plongée dans une guerre, face à un ennemi invisible et redoutable, marquée par un bouleversement de notre vie quotidienne. A nos jours, la situation n’a pas trop changé ; plusieurs pays se préparent à un reconfinement face à la progression exponentielle de l’épidémie de Covid-19, alors que d’autres ont, bel et bien, entamé un reconfinement total ou partiel à l’instar de la Tunisie, l’Allemagne, l’Angleterre…Par ailleurs, les mesures préventives sont toujours présentes et le corps médical et paramédical n’a cessé de lancer des cris d’alarme face à la gravité de la situation sanitaire et n’a cessé de répéter que seule la prévention individuelle permet la prévention collective et non l’inverse…
Aujourd’hui, et à l’heure où tous les regards se tournent vers le vaccin anti-Covid-19, étant donné que la vaccination est l’une des mesures les plus rentables pour maîtriser la pandémie, le monde se retrouve, encore une fois, face à un nouveau dilemme ; comment peut-on éviter la propagation de la nouvelle souche de Covid-19, apparue notamment en Grande-Bretagne, qui serait bien plus contagieuse ? Faut-il s’inquiéter de cette mutation du SARS-CoV-2 ? Que sera demain et comment voit-on le futur devant ce Covid ?
S’adapter à une nouvelle réalité
Selon Wafa Abdelghaffar, assistante hospitalo-universitaire à l’hôpital Mongi Slim, même avec l’arrivée du vaccin, tout est encore flou et tout le monde reste, toujours, angoissé par l’inconnu. Face à cette situation exceptionnelle et inhabituelle, tout le monde se trouve obligé de s’adapter, temporairement, à une nouvelle façon de vivre et de travailler : le confinement, garder la maison, le télétravail, la suspension des cours, la transformation des relations sociales et/ou la disparition du lien social, plus de contacts corporels (les fameuses poignées de main, embrassades, caresses…), plus de plage, plus de promenades…
En imposant ces gestes barrières, les autorités sanitaires avaient espéré arrêter la propagation de la pandémie. Mais ces mesures, accompagnées d’un double confinement, avaient en réalité transformé le monde et pulvérisé sa dimension sociale. Ce qui avait donné naissance à un univers virtuel, où les échanges se déroulaient à distance — sur la toile — via téléphones portables, tablettes, ordinateurs, applications numériques…
«Face à l’inconnu, on a peur et on s’enferme dans ce cercle vicieux. Pour en sortir psychiquement, le mot d’ordre reste ‘’faire avec’’ tout en prenant notre précaution afin de rester positif malgré tout, d’être à l’affut des bonnes nouvelles, d’encourager notre esprit à plus de positivité, d’éviter les idées noires…Tout cela afin de revenir à la vie d’avant», souligne-t-elle.
De nouvelles phobies pourraient apparaïtre
Mme Abdelghaffar affirme, également, que l’angoisse du futur devant l’impact de la Covid-19 est tout à fait normale. Maintenant que l’on se retrouve dans une véritable situation de crise sanitaire, marquée par cette deuxième vague qui s’annonce plus dure et plus meurtrière que la première, certains angoissent de sortir de chez eux, d’autres angoissent que les prix augmentent, une autre catégorie craint de reprendre les transports en commun…Ce qui pourrait créer en nous de nouvelles phobies. Mais en s’adaptant petit à petit, la plupart des gens ont réussi, aujourd’hui, à reprendre leur travail et leur vie en main…
«Il ne faut pas rester trop enfermé, car outre le risque de Covid-19, nous sommes exposés à d’autres risques psychologiques d’isolement, de déscolarisation, risque à tomber dans l’hypocondrie…étant donné que trop de prévention tue la prévention», souligne-t-elle.
Et pour éviter ces risques, il faut profiter de petits plaisirs simples, seul ou en famille. Le confinement peut être dur à vivre, mais il peut être aussi l’occasion de prendre du temps pour soi, d’apprendre de nouvelles compétences utiles ou encore l’occasion de vous débarrasser de certaines mauvaises habitudes… tout en gardant un réseau familial riche.
Ce même confinement, fortement contesté, pourrait être l’occasion pour maintenir une activité sportive, avoir une alimentation saine, renoncer au tabac, revoir nos priorités pour renouer avec l’essentiel… Ce qui est important, c’est de garder l’espoir et de rester optimiste.