Battre le Stade Tunisien par deux buts à un n’était pas cher payé, d’autant que l’hôte de l’EST était largement amoindri. Toutefois, le staff technique a récupéré quatre joueurs qui se sont particulièrement distingués : Khénissi, Chetti, Benguit et Meziane qui ont sorti le grand jeu et ce n’est pas pour déplaire à Mouïne Chaâbani.
Maintenant que le moral est retapé après la victoire obtenue samedi devant le Stade Tunisien, Mouïne Chaâbani peut avoir du répit jusqu’au prochain mauvais pas, petit soit-il. Car il semble que ses détracteurs soient infatigables. Ils scrutent la moindre défaillance, même le plus anodin de ses choix. Encore heureux qu’il peut compter sur le soutien indéfectible de son président. Après la défaite concédée à Sfax, Hamdi Meddeb a rappelé les joueurs à l’ordre et a fait savoir publiquement qu’il maintient sa confiance en son entraîneur avec des renforts attendus au mercato hivernal. Le premier responsable «sang et or» n’a pas attendu longtemps pour mettre à exécution sa stratégie. A peine le mercato ouvert, il a fait signer Anis Badri, revenu au Parc B pour une période d’un an et demi.
Cela dit, Mouïne Chaâbani devait rendre l’ascenseur à son président. Il fallait battre le Stade Tunisien quelles que soient les dispositions des joueurs et tant pis si le match a été déplacé au Stade d’El Menzah dont l’état piteux de la pelouse ne permet pas une circulation fluide de la balle et donc à l’EST de développer son style de jeu habituel.
Défense : un fléchissement qui a coûté cher
Battre le Stade Tunisien par deux buts à un n’était pas cher payé, d’autant que l’hôte de l’EST était largement amoindri à cause des 10 contaminations au Covid-19 enregistrées dans son effectif. Cette victoire aurait pu être totale après que Yassine Khénissi a doublé la mise au début de la deuxième mi-temps. Mais à cause d’un laps de temps d’égarement de la part de Ben Chérifia et de ses défenseurs, Abata, qui venait de faire son entrée sur le terrain, est parvenu à réduire le score en prenant toute la défense au dépourvu. Comme contre le CSS, Ben Chérifia n’avait pas pris le soin de bien diriger sa défense, ce qui lui a coûté, encore une fois, un but.
Hormis cette erreur défensive, le comportement collectif était plutôt correct. Il y a même des joueurs qui sont revenus de loin en se distinguant lors de la rencontre de samedi, à commencer par Yassine Khénissi qui a retrouvé son flair de buteur en signant le doublé de la victoire.
Khénissi n’aurait pu retrouver le chemin des filets après de longs mois de disette sans l’aide précieuse de Chetti, auteur de la passe décisive dans le premier but. Benguit a livré également quelques dernières passes à Khénissi lui permettant de peser lourdement sur la défense stadiste. Idem pour Meziane, très actif sur le couloir gauche.
Quand on sait que Chetti a été écarté après une grosse erreur de replacement qui a coûté un but contre Ahly Benghazi en Ligue des champions, Meziane qu’on pousse vers la porte de sortie depuis l’été car il ne remplit pas son contrat étant que sa prestation sur le terrain ne reflète pas le gros salaire qu’il perçoit à la fin du mois et que Benguit était également sur la sellette ces derniers temps : voir tous ces joueurs revenir de loin en étant les acteurs principaux de la victoire de samedi devant le Stade Tunisien est bon à prendre, d’autant qu’avec l’ouverture du mercato hivernal, les joueurs sont plus proches que jamais de la porte de sortie du Parc B.