Le vent de l’apaisement a-t-il soufflé du côté du Palais du Bardo en passant par La Kasbah pour atteindre le Palais de Carthage ?
L’heure d’une solution consensuelle à même de sortir la Tunisie de l’imbroglio constitutionnel, juridictionnel et politique où elle s’est enlisée à la faveur du remaniement ministériel du 26-27 janvier, a-t-elle, enfin, sonné pour que les acteurs du paysage politique national reviennent à la raison et optent pour le dialogue dans le but de résoudre la grande crise qualifiée d’historique opposant Mechichi à Kaïs Saïed et impliquant directement et aussi indirectement Rached Ghannouchi, le président d’Ennahdha, le parti le plus important du coussin parlementaire soutenant le gouvernement Mechichi et président du Parlement, où les prémices de la solution qu’attendent les Tunisiens raisonnables commencent à pointer le nez, démontrant qu’au Palais du Bardo, il existe aussi des opportunités à saisir et des hommes qui peuvent intervenir pour lever tous les blocages possibles.
Ainsi, l’appel lancé au sein du Parlement dans le but de parvenir à un compromis qui prendra en considération les intérêts de toutes les parties en conflit et de trouver une solution consensuelle propre à éviter au pays de s’enliser, encore plus, dans la confusion et l’incompréhension annonciatrices de toutes les menaces qui pourraient mettre en cause l’essence même de l’Etat est-il à prendre au sérieux par toutes les parties auxquelles il est adressé en premier lieu et aussi par les composantes de la société civile, sans oublier les partis de l’opposition représenté au palais du Bardo ou non appelés, tous et toutes, à saisir l’importance de l’instant historique par lequel passe notre pays, instant qui déterminera, à coup sûr, son destin et l’avenir de sa jeune expérience démocratique.
Les jours à venir, voire les prochaines heures, seront décisifs pour que les Tunisiens soient édifiés sur le sort que réservera leur élite politique et civile à leur expérience démocratique, sur la base du dialogue et rien que le dialogue.