La suspension de l’activité de ce corps éducatif a eu l’effet d’une tornade dans les établissements éducatifs, en se répercutant lourdement sur la vie scolaire : plus de billet d’entrée, plus de registre de présence, plus aucun contrôle des entrées et des sorties des élèves…
Ils devraient être sur les bancs de l’école entrain d’étudier. En théorie. Mais c’est dans la rue qu’on les croise tous les jours, à longueur de journée, solitaires ou en essaims, arpentant les ruelles, assis sur les trottoirs plongés dans leurs smartphones ou les yeux rivés sur l’écran d’un jeu vidéo au fond d’une salle de jeux sombre (playstation).
De la première année collège à la terminale, les élèves sont les victimes collatérales de la grève des surveillants et des surveillants généraux qui s’éternise au grand dam de l’administration et des parents d’élèves. La suspension de l’activité de ce corps éducatif a eu l’effet d’une tornade dans les établissements éducatifs, en se répercutant lourdement sur la vie scolaire : plus de billet d’entrée, plus de registre de présence, plus aucun contrôle des entrées et des sorties des élèves….
Le débrayage de ces garde-fous a bouleversé de fond en comble une vie scolaire habituellement réglée comme du papier à musique grâce à ces surveillants qui veillent au respect de l’ordre et de la discipline dans les établissements éducatifs. En leur présence, il est difficile pour les élèves, à moins d’avoir un justificatif valable, de s’absenter car ils savent que rien ne passe inaperçu pour ces surveillants qui signalent directement les absences à l’administration. Alors qu’ils ne veulent toujours pas reprendre du service tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites, c’est la débandade et la situation est de plus en plus chaotique dans les établissements scolaires.
Prétextant que le protocole sanitaire n’est pas respecté et profitant du fait qu’il n’y ait pas de registre de présence, les élèves choisissent les cours auxquels ils veulent assister ou les fuient en faisant l’école buissonnière avec tous les risques que cela implique (racket, braquage, accident, mauvaises rencontres….).
Quant aux enseignants, désemparés, ils se trouvent face à un sérieux dilemme : soit achever le programme avec les rares élèves qui continuent à assister aux cours, soit suspendre les cours en raison de l’absence de la majorité des élèves, en prenant ainsi le risque de ne pas terminer le programme.
D’ores et déjà, la fin de l’année s’annonce désastreuse dès lors que la majorité des élèves auront passé la majeure partie de l’année scolaire à la maison et dans la rue au lieu d’être là où ils devraient se trouver : sur les bancs de l’école.